Depuis le lancement des ses diverses études en 1985, le projet a traîné en longueur, notamment avec le passage de plusieurs entreprises, sans que les travaux connaissent un aboutissement.On ne sait plus très bien combien a coûté cette infrastructure qui n'en finit pas de faire parler d'elle. Plus de 100 milliards de centimes, nous disent les marins pêcheurs qui se souviennent seulement de son coût lorsqu'une tempête l'a emportée presque entièrement pour la première fois en 2003, alors qu'elle avait été abandonnée par la société d'Etat Méditram, qui n'en pouvait plus de faire face à une série noire faites de tempêtes successives, de manque de matériaux, de choix malheureux de partenaires étrangers et aussi de défaillances dans la gestion. En fait le montant final à ce jour est de plus de 500 milliards de centimes.Le nouveau port d'El Kala a une histoire compliquée qui remonte à l'époque coloniale. Et en dépit des nombreuses réserves et désapprobations, il a été malgré tout implanté en 1984 où c'était déconseillé en vertu d'une décision politique. Depuis, il a vu passer une kyrielle de walis, de ministres en charge et même du président de la République en 2003 mais le rythme des ses travaux ne s'est jamais accéléré. Cela a été et reste le plus gros projet de cette wilaya née avec le lancement de ses études en 1985.Depuis 2006, c'est GTREK un partenariat algéro-italien qui a pris le relais de Meditram. Les travaux devaient prendre fin en juin 2013, mais si on dit qu'ils sont achevés à plus de 90%, le port n'est toujours pas opérationnel au grand dam des armateurs et marins-pêcheurs d'El Kala qui n'on pas hésité en décembre dernier, de s'y engouffrer pour échapper à une grosse tempête. Ils sont ressortis avec des assurances des pouvoirs publics de régler dans l'immédiat ce qui est considéré comme des détails, l'installation des réseaux d'AEP, d'électricité et d'assainissement. Trois mois après, rien n'a bougé et la grosse tempête de ce week-end a ravivé les craintes et les angoisses. L'ancien port d'El Kala est plus qu'archiplein. Les nouvelles acquisitions mais aussi les innombrables, -près de 1000 embarcations pour la pêche au corail-, serrées les unes contre les autres sont porteuses de grands dangers.Les gens de la mer ont en littéralement «marre d'attendre et de faire confiance à des promesses sans lendemain». Les plus sages d'entre eux ont fait une proposition temporaire au wali d'El Tarf et après «qu'on ne vienne pas nous chercher pour éteindre les incendies». Entendre par là une prise d'assaut définitive du port sans attendre les 5% qui restent comme cela s'est fait à Annaba, à Jijel, à la Madrague et à Bou Zadjar. Ils proposent de fait les débarquements dans l'ancien port et d'aller ensuite accoster dans le nouveau pour en sortir directement le lendemain. Ce n'est pas bête du tout.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slim Sadki
Source : www.elwatan.com