Une inflation incontrôlable Economie : les autres articles

Spéculation, augmentation de la masse monétaire en circulation, fébrilité des instances de régulation, l'année 2012 aura été marquée par l'incapacité du gouvernement à maîtriser l'inflation qui a flirté avec les 10% et a terminé l'année à plus de 8%.
Avant, pendant ou après le ramadhan et les fêtes religieuses, l'augmentation des prix des fruits et légumes précisément, ainsi que celui des viandes n'est plus un phénomène conjoncturel. La hausse s'est inscrite dans la durée devant l'impuissance du gouvernement. En août dernier, le gouverneur de la Banque d'Algérie chargeait le ministère du Commerce, affirmant que «l'accélération de l'inflation au premier semestre 2012 était due en grande partie à des facteurs internes, notamment aux dysfonctionnements des marchés, aux positions dominantes et à la spéculation, et non pas à l'expansion de la masse monétaire», comme cela avait été avancé par certains experts.
La campagne menée par le gouvernement Sellal pour l'éradication des marchés informels n'a fait qu'intensifier la tendance inflationniste. Un coup de pied dans la fourmilière qui concerne plus 60 000 commerçants. Le gouvernement compte intégrer dans le circuit formel quelque 36 000 d'entre eux d'ici l'année prochaine. Mais beaucoup d'observateurs ont estimé que le gouvernement s'est trompé de cible, puisque les barons de l'informel et de la fraude n'ont pas été inquiétés lors de cette campagne. Ils le seront, peut-être, par la nouvelle brigade d'investigation fiscale en charge de traquer les signes extérieurs de richesses dont la mise en place a été annoncée en novembre dernier par le ministre des Finances.