Une hygiène de vie et un suivi médical régulier pour éviter les revers

«L'hypertension artérielle (HTA) doit être traitée pour éviter surtout toute complication qui se manifeste à court ou à long terme», préviennent les praticiens. Découverte souvent par hasard lors d'une consultation de médecine générale, d'une simple mesure de la pression artérielle au niveau d'une officine ou dans le cadre d'une campagne de dépistage, l'HTA doit obéir à un suivi rigoureux. Sachant qu'elle ne peut pas être guérie, cette pathologie nécessite toutefois des traitements qui permettent de la ramener à des niveaux normaux. Il faut surtout suivre de près (au quotidien) son évolution chez les personnes qui en sont atteintes, et ce pour éviter d'éventuelles complications. C'est la crainte dans le milieu hospitalier. Lorsqu'elle n'est pas traitée, l'hypertension expose à plusieurs types de problèmes artériels graves : des accidents vasculaires cérébraux (AVC ou attaques), des infarctus du myocarde, de l'insuffisance cardiaque, des hémorragies intracrâniennes, des lésions des reins pouvant provoquer une insuffisance rénale ou des lésions de la rétine entraînant parfois la perte de la vue. En clair, l'HTA est un des principaux facteurs entraînant des problèmes cardiovasculaire et les risques sont multipliés chez le sujet fumeur, diabétique, sédentaire ou obèse. Ces facteurs de risque associés constituent un problème majeur dans la régulation de la pression artérielle, surtout devant un sujet qui se soucie peu de son hygiène de vie. Les spécialistes alertent sur le risque d'une apparition brutale d'une hypertension artérielle élevée se manifestant à court terme par des symptômes essentiellement neurologiques associant des convulsions, des vomissements, des maux de tête. Ce qui pourra provoquer dans certains cas un accident vasculaire cérébral (AVC) en raison d'une incidence sur la paroi des artères. Le même impact, selon eux, pourra affecter le c?ur. La pression élevée dans les artères les rend rigides, obligeant ainsi cette «pompe» à se dépenser davantage pour évacuer le sang. Une situation qui favorise les complications cardiaques telles que des infarctus du myocarde (IDM) et les troubles du rythme cardiaque. La fonction rénale peut aussi être affectée par l'hypertension artérielle non maîtrisée. Environ 90% des insuffisants rénaux présentaient des antécédents à cette pathologie. Toutes ces complications suscitent des appréhensions. C'estpourquoi la corporation spécialisée et les nutritionnistes mettent la prévention en tête des recommandations puisqu'aucune médication ne peut «évincer» définitivement des graduations en plus, si ce n'est des régulations au quotidien.«La prévention est enclenchée systématiquement une fois la maladie présente. Elle joue un rôle majeur et essentiel pour pouvoir maintenir des niveaux de pression artérielle dans les limites de la normale. La protection prémunit contre les complications et permet d'alléger le traitement médical. L'exercicephysique régulier, l'arrêt du tabac et de l'alcool avec un bon régime alimentaire concourent à minimiser les risques», insisteront-ils. Et d'ajouter : «Trois facteurs influencent le niveau de la pression artérielle : l'apport calorique, l'apport en graisse et celui en sel. Ces aliments, s'ils sont consommés judicieusement, n'affolent pas le tensiomètre qui affiche une pression artérielle réduite et donc tolérée.» Par ailleurs, dans le contexte d'une grossesse, les gynécologues préconisent un suivi strict à leurs patientes aux antécédents avérés. Les futures mamans seront soumises à un traitement préventif par aspirine. En définitive, la prévention contre l'HTA repose sur une hygiène de vie exemplaire avec une prise médicamenteuse aux horaires fixés par le médecin.N. H.