La désignation de Bouster pour officier ESS-MCA, l'affiche de la 12e journée de Ligue a délié les langues de part et d'autre.
Afin d'exercer une forte pression sur le directeur de jeu et le pousser, le cas échéant, vers la faute, les états-majors des deux clubs sont montés au créneau, ont crié au scandale avant l'heure, et sont allés jusqu'à le récuser. Cette manière de faire des «décideurs» de deux des plus grands clubs du pays ne fait pas exception à une règle «imposée» par ces intouchables dirigeants.
Cette «tactique brevetée» participe de la tentative de mettre sous pression l'homme en noir afin de le contraindre, le jour du match, à avantager la partie à l'origine du conditionnement de l'intéressé. Cette stratégie n'est pas nouvelle ici et sous d'autres cieux aussi, les plus cléments soient-ils.
Dans le cas qui nous intéresse, Hamar et Ghrib, respectivement dirigeant de l'ESS et du MCA durant toute la semaine qui a précédé le rendez-vous de samedi et par presse interposée, ont mis la pression sur l'arbitre Bouster afin de le pousser à la faute. Ces gesticulations ne sont pas des cas isolés. Tous les «présidents des virtuelles sociétés par actions» connaissent parfaitement ce refrain repris avant et après chaque match.
Secoués par les deux dernières contre-performances de leur équipe respective, les deux dirigeants cités ont eu recours à ce procédé dans le but évident d'influer sur les décisions et la prestation de Bouster. Le silence des instances dirigeantes du football encourage le lynchage médiatique d'un homme devant faire face à cette man'uvre d'intimidation, qui a eu raison de beaucoup d'arbitres mis sous pression avant chaque match. Pour faire diversion, camoufler une autre contre-performance, les deux «dirigeants» de l'ESS et du MCA, redoutant une violente réaction des inconditionnels de ces prestigieuses formations en cas de contre-performance, n'ont lésiné sur aucun moyen d'influence morale pour «contraindre» Bouster à arbitrer comme ils le désiraient.
Ils ont échoué. Bouster a bien arbitré. L'épisode du 3e but de Sétif, longuement contesté par les joueurs et dirigeants du MCA, n'altère en rien sa prestation de premier ordre. Les «dirigeants» devraient voir ailleurs et laisser tranquille les arbitres qu'ils sont toujours les premiers à décrier. Bouster a déjoué avec classe le traquenard que lui ont tendu Hamar et Ghrib.
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Posté Le : 26/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com