Algérie

Une histoire amicale attachante entre un homme et une chienne


Une histoire amicale attachante entre un homme et une chienne
Mohamed Magani revient avec un huitième roman, paru aux éditions Chihab. L'écrivain, lors de son passage samedi dernier à la librairie Chihab de Bab El Oued, explique ainsi ce livre dont l'histoire se déroule au cours d'une seule journée : « C'est un tissage d'amitié entre un être humain, un animal et les habitants de la cité. » Parlant de la rue qui a donné son nom au titre de l'?uvre, Magani dira qu'elle a depuis toujours suscité le mystère sans pour autant que les citoyens en viennent à élucider l'énigme de sa dénomination. « Il y a la route de la Soie, la route du thé, du tabac, celles du sel, des nomades et des esclaves, des routes célèbres auxquelles l'imaginaire peut tout prêter. Le chemin à emprunter aujourd'hui s'écarte de la géographie et consiste à faire transiter sa vie par celle de la chienne. Primo, elle semblait consciente de son destin. A n'en point douter. Une mort violente l'attendait et elle le savait. Il s'agit d'une chienne errante recueillie par Mahyou et qui apprend à ses côtés l'aboiement civique. Elle devient experte dans le sauvetage de livres, des poubelles, que son maître collectionne méthodiquement. Mahyou, muté pour des raisons obscures dans un autre commissariat d'une autre contrée, perd sa chienne, la cité des enseignants et la rue des Perplexes (de tous les dangers). Seul son ami Lezrag lui est resté fidèle », lit-on dans le résumé de l'ouvrage. Réussir à traiter de l'amour d'un animal, une prise de position écologique, du besoin de l'identification, de l'admiration et de l'écriture dans un texte aussi court, aussi haletant, aussi fluide. On parle beaucoup dans ce livre, on s'épanche, on se déverse, on se confie, on se tait. Les plus célèbres cinéastes se seraient sans doute plu à adapter cette histoire au cinéma. Il y a quelque chose de résolument cinématographique dans ce livre pourtant très écrit. Le questionnement sur le temps, peut-être. De même que les films sont des traces de vie, des captations de présence, ce livre émeut par sa façon de narrer les événements. La morale de l'histoire interpelle un fameux proverbe polonais « le plus grand amour est l'amour d'une mère, vient ensuite l'amour d'un chien... ». Mohamed Magani est né en 1948 à El Attaf. Fondateur et président du Pen algérien en 2003, il a été enseignant à l'Université d'Alger, avant de se consacrer à l'écriture.


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