Algérie

Une Histoire à écrire


Les participants à la rencontre d'Oran ont appelé et plaidé pour la mise en place d'un forum arabe de la mémoire commune. Telle a été l'une des mesures phares qui ont marqué les travaux de la rencontre d'Oran, axée essentiellement sur la Guerre de Libération nationale et le rôle des bureaux du FLN à l'étranger. D'ailleurs, cette guerre a d'autant plus été réunificatrice ayant réussi à réunir le monde arabe. Elle a été lancée sur plusieurs fronts, intérieurs et extérieurs. Les cellules actives et autres du FLN/ALN agissaient en frappant fort et sur tous les plans. D'ailleurs, la détermination des moudjahidine et des politiciens à l'étranger a amplement impacté, voire totalement chamboulé l'ordre établi, remis en cause la diplomatie extérieure coloniale et a mobilisé le monde arabe. Il s'agit de l'un des sujets principaux traités par l'un des ateliers du colloque sur la dimension arabe de la révolution algérienne: appel à la création d'un forum arabe de la mémoire commune. La rencontre a été tenue dans la wilaya d'Oran. En abordant cette question, les participants à cette rencontre ont été communs à faire la part des choses en faisant valoir la reconfiguration de la carte politique arabe, décidée par la conjoncture d'alors, à savoir la guerre de libération déclenchée par le FLN et sa branche armée, l'Armée de Libération Nationale, l' ALN. Si le bras armé du Front de libération livrait une guerre armée à l'armée coloniale, les politiciens, eux, ont ouvert un champ de bataille pas des moindres axé essentiellement sur la force de la diplomatie. Ainsi, les intervenant aux travaux de la rencontre d'Oran n'ont rien laissé au hasard en ouvrant, eux aussi, plusieurs chapitres liés à cette guerre libératrice qui a drainé, outre les foules, le monde arabe, soutenant cette cause qui n'est autre que la mobilisation du monde arabe pour le soutien de la décision prise par le peuple au nom du peuple au profit du peuple, se libérer, par tous les moyens, du joug colonial. Malgré le contexte particulier d'alors, les bureaux du Front de Libération nationale à l'étranger ont accompli pleinement les missions leur ayant été confiées, en plus de leur mobilisation pour arracher le soutien international lambda, politique, financier, logistique et médiatique à la Guerre de libération. La sous-directrice au ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, Salima Thabet, a résumé cette guerre menée à l'étranger en une petite déclaration symbolisant la vaste étendue et la justesse du front extérieur. «Les bureaux du FLN à l'étranger jouaient un rôle efficace dans les pays arabes pour apporter diverses formes de soutien et faire connaître la cause algérienne», a-t-elle affirmé. Enseignant d'histoire à l'université d'Oran, le professeur Aït Habouche Hamid est revenu loin dans l'histoire de la guerre de libération pour aborder, avec force détails, les premiers maillons et premiers noyaux mis en place en se préparant à la guerre, de plusieurs fronts, à livrer à l'armée et à l'administration coloniale. D'ailleurs, il a évoqué «l'historien et moudjahid Mohamed El Bedjaoui qui avait révélé que la préparation matérielle de la guerre à l'étranger a commencé après qu'Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Khider se sont rencontrés dans la capitale égyptienne». Ils ont, a-t-il ajouté, «formé le premier noyau appelé plus tard la délégation extérieure de la révolution au lendemain de son déclenchement», soulignant que «la tâche de fourniture des armes a été déterminée comme une priorité absolue pour ce groupe, après que Mohamed Boudiaf a rejoint le groupe en novembre 1954». L'intervenant a également souligné que «l'Egypte était un allié de la révolution algérienne». Car des armes «étaient constamment envoyées en Algérie, et qu'elle représentait une source majeure dans ce domaine», a affirmé le professeur Aït Habouche ajoutant que «malgré les difficultés et les obstacles rencontrés par les opérations d'approvisionnement en armes de la révolution et les pressions auxquelles l'Egypte était confrontée dont l'agression contre elle à l'automne 1956, le soutien militaire à la guerre de libération ne s'est pas arrêté». Le professeur Mohamed Belhadj de l'université d'Oran 1 est revenu sur «tous les pays arabes qui avaient apporté un soutien financier à la guerre de libération et formé des Algériens dans des casernes arabes». Il fera savoir en ce sens que «le soutien arabe s'étendait également à l'octroi de bourses d'études par des universités arabes aux Algériens et à leur encadrement», notant que «l'Arabie saoudite intégrait une délégation algérienne au sein de sa délégation pour assister aux travaux de l'Assemblée générale des Nations unies». Cette rencontre entre dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté et de l'identité nationale et du 68e anniversaire du déclenchement de la révolution de Novembre 1954. Elle a été organisée par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit.
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