Les crédits octroyés par les banques pour financer l'économie nationale ont augmenté de 7,8% durant le premier semestre 2009, rapporte l'APS, citant Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie.
Le secteur public a enregistré un accroissement de 9,2% des crédits accordés, tandis que les crédits distribués en direction de la sphère privée et aux ménages ont connu une hausse de 6,7%, ajoute la même source. La part des crédits octroyés à moyen terme s'élève 57,9% à fin juin 2009 contre 54,5% à fin 2008. Pour M. Laksaci, ces statistiques sont synonymes d'« une dynamique de financement à long terme des grands projets de l'économie qui est en train de se développer ». Toutefois, le financement des PME demeure le parent pauvre de l'économie. « Le développement des crédits aux PME reste en deçà de l'objectif recherché à travers les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour faciliter l'accès des PME aux crédits », reconnaît-t-il. Soutenant que les ressources collectées par les banques sont en baisse de 3,4% durant le 1er semestre, M. Laksaci explique ce recul par la forte diminution des dépôts du secteur public, un accroissement des dépôts auprès des entreprises publiques et des ménages et la hausse des dépôts préalables à l'importation. Même la liquidité des banques, « fortement excédentaire », d'après lui, a également baissé durant cette période passant de 2845 milliards de dinars à fin 2008 à 2749 milliards de dinars à fin juin 2009, soit une contraction globale de 10,4%. S'agissant de l'épargne accumulée par le Trésor, celle-ci a enregistré une importante augmentation en raison notamment de la progression de 142,4% de ses dépôts auprès de la Banque d'Algérie.En outre, la masse monétaire a connu un recul de 0,2%, rapporte ce responsable. « Il s'agit d'un phénomène monétaire nouveau puisque durant les années passées, la forte expansion de la masse monétaire a été tirée par les avoirs extérieurs nets », souligne-t-il. M. Laksaci avoue, concernant les effets de la crise économique sur le système bancaire, que celui-ci connaît une « persistance de quelques difficultés des banques en matière de système d'information et de gestion de risques ». Par ailleurs, ce haut responsable a annoncé la création prochaine d'une centrale des risques qui va permettre aux banques d'améliorer davantage la gestion des risques de crédit. Evoquant les opérations de supervision et des contrôles sur place, le gouverneur de la Banque d'Algérie a indiqué que ces actions seront intensifiées durant cette année, en citant à titre d'exemple les missions d'inspection conduites par la Banque d'Algérie durant l'année 2008 au niveau de cinq banques et établissements financiers afin d'évaluer le dispositif de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
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Posté Le : 17/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : H. L.
Source : www.elwatan.com