Une halte sur les hauts lieux de la révolution

Dans quel état se trouvent actuellement les hauts lieux de la révolution du 1er Novembre, 47 ans après l'indépendance ? Les sites qui ont été témoins de hauts faits d'armes et de résistance, ont-ils eu toute leur part de conservation, de préservation et de mise en valeur à la mesure des sacrifices de tout un peuple luttant pour sa libération ? Tel était le thème traité hier par l'émission Forum de la radio locale Cirta FM.

 Selon le président de l'Organisation des anciens condamnés à mort, Boulehbib Saïd, «le petit peuple dans la wilaya de Constantine ignorait que la révolte du 1er Novembre allait avoir lieu, et ce pour au moins deux raisons : d'abord, parce que les préparatifs se faisaient dans le plus grand secret, ensuite, des désaccords entre les dirigeants n'ont pas arrangé les choses, loin s'en faut, puisqu'à Constantine le déclenchement de la lutte armée n'a eu lieu finalement que le 28 avril 1955».

 Après cette explication introductive, le directeur de wilaya de l'Organisation des moudjahidine, Issa Boussem, révélera que les principaux sites à l'échelle de la wilaya sont au nombre de 38, tous des bastions de hauts fait de la résistance, 16 lieux de torture et 10 cimetières de Chouhada, répertoriés au niveau de ses services et la liste demeure bien évidemment ouverte, dira-t-il. Et de préciser, pour ce qui concerne les réfections, «que le centre de torture de Zighoud Youcef a été complètement réhabilité, alors que les travaux pour celui de Aïn Abid sont en cours».

 M. Boussem a indiqué que certains sites posent des problèmes juridiques pour leur aménagement du fait qu'ils se situent sur des terres privées et que cela nécessite les autorisations des propriétaires. Situation quasi inextricable parfois, à l'instar de sites historiques comme celui de la célèbre cité Meziane, dont la plupart des invités de l'émission ont déploré l'état d'abandon total dans lequel il se trouve. Il en est de même pour beaucoup d'autres lieux de torture situés dans la wilaya, abandonnés pour la plupart à leur triste sort. A noter que l'émission d'hier sera rediffusée aujourd'hui dimanche 1er Novembre, date du déclenchement de la lutte armée.