Alors que lespremiers jours de cet hiver 2007 auront été relativement cléments, la vieilleville continue de s'effondrer par pans entiers. Cephénomène des maisons séculaires qui s'affaissent à un rythme effarant vient, àchaque intempérie, s'ajouter à un autre drame connu et redouté à Constantine, celuides glissements de terrain.Jeudi derniervers 15 heures, un incident est venu allonger la longue liste des drames quecontinuent de vivre des centaines de familles de la séculaire Souika. C'est une bâtisse qui s'est effondrée, ce qui anécessité l'intervention des éléments de la protection civile dont legroupement se trouve - heureusement - à moins de cinq cents mètres du lieu dudrame. Un toit qui s'effondre, des fissures énormes qui apparaissent au grandjour et ce sont pas moins de six familles totalisant 27 personnes qui seretrouvent à la rue. Les pompiers ont établi un constat de sinistre à toutesces familles et un télégramme a été adressé en urgence aux services compétentsde l'APC.Mais, toutes cesformalités ne semblent pas avoir satisfait ces nouveaux SDF qui craignent quel'administration ne fasse pas cas de leur drame comme, disent-ils, ce fut lecas pour d'autres familles touchées elles aussi par un drame similaire.De leur côté, desresponsables communaux de l'habitat emploient cet alibi du «bon qui paie pourle mauvais» en ce sens, affirment-ils, que de nombreuses maisons déclaréessinistrées et scellées de surcroît ont été rapidement réoccupéespar des citoyens dans le but de bénéficier d'un logement. Cette formule estfort connue à Constantine où pour «un logement de plus» tous les stratagèmessont bons. Mais, il semblerait que ce n'est nullement le cas de ces sixfamilles de la rue Bensihamdi.De toutes lesmanières, ce sont les services sociaux qui auront à faire la part des choses. Dela rue des Moyens, rue Sauzaie, dans la haute Casbah,aux îlots devenus asthmatiques et toujours dénommés de leur ancienneappellation de Zelaika, Echatt,Sidi Bouanaba, Sidi Abdelmoumen,Esseida, Bir Lamnahel et combien d'autres encore dans la basse Casbah, ledanger est toujours là.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : R Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com