Algérie

Une guerre totale



Une guerre totale
Ils sont de plus en plus nombreux à combattre l'injustice, ne craignant plus d'affirmer et de défendre leurs idées. Et si leur présence conforte les uns, elle gêne les Israéliens mais également les autorités de certains pays, les leurs parfois, qui ont pris position en faveur d'Israël. Leurs témoignages et leurs analyses ne manquent ni de courage ni de pertinence, malgré le risque d'être eux-mêmes attaqués.Leur présence réconforte et s'inscrit dans une espèce de consensus ? un autre devrait-on dire ? contre la politique qui a fini par terroriser les partisans de la paix en Israël. Et quand bien même il en existait encore, leur voix est étouffée par celle de la société israélienne, comme le révèlent ses choix électoraux. Sharon, Netanyahu, tous des va-t-en guerre, ont bien été élus. Elle a bien applaudi l'assassinat de Yitzhak Rabin, l'ancien Premier ministre israélien, cosignataire des accords d'Oslo en 2003, et manifesté en faveur de son assassin.Quelle place alors pour la paix finit-on par se demander ' Beaucoup de spécialistes craignent de dire qu'il n'y en a aucune et ne s'étonnent en aucun cas du constat, dressé hier au Caire, selon lequel les négociations entre Palestiniens et Israéliens n'ont fait aucun progrès et «les divergences sont toujours aussi profondes». L'inverse est fortement appréhendé. Ce sera la guerre, une guerre totale et sans fin. Normal, quand on opte pour la ruse et la force et quand on croit possible et surtout permis de soumettre tout un peuple, ce qui n'a pu se produire depuis 1948, date de la création d'Israël par une simple résolution de l'ONU.Un haut fonctionnaire de l'ONU et néanmoins homme de terrain, qui a vécu les bombardements israéliens, dresse un bilan sans complaisance en déclarant : «Nous avons collectivement ? la communauté internationale ? à mettre fin au massacre et à protéger les gens.» Et de souligner que «sans levée du blocus imposé depuis 2006, une paix durable est illusoire». Que va-t-on dire aux Palestiniens qu'ils ne savent déjà, eux qui ont vu défiler des dirigeants politiques israéliens sans la moindre nuance dans le discours, même si le monde a accepté de confondre entre tactique et stratégie.C'est pourquoi un intellectuel a osé rapporter une évidence en parlant de l'«énorme fossé» entre les moyens militaires israéliens avec une «armée hypermoderne et superpuissante» sans dire grâce à quoi et à qui, et ceux du Hamas «qui restent des moyens primitifs».Mais négocier quoi au juste ' Du vent, si l'on s'en tient à la démarche israélienne qui a fait échouer tant de processus, car basée sur la négation des droits nationaux du peuple palestinien.Y aller c'est aborder les autres questions et il n'en manque pas. Comme celle des frontières qui, par la force des armes, ne sont plus celles fixées par la résolution 181 du 29 novembre 1947, mais celles de l'armistice de 1949, elles-mêmes modifiées depuis 1967, avec également les ravages de la colonisation. Mais ne pas y aller, c'est maintenir un état de guerre permanent. Qui en voudra '




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