Algérie

Une guerre sans fin



La lutte tous azimuts que mènent les services de sécurité contre le fléau de la drogue et des stupéfiants, renseigne sur la nouvelle guerre qui reste à mener. «Victime» de sa position géographique, l'Algérie se trouve à un jet de pierre du plus grand producteur de cannabis, dans le monde. L'année 2023 a été celle de la première récolte «légale» de cannabis au pays de Mohammed VI. Les narcotrafiquants se sont même recyclés pour vendre leur marchandise aux industriels lancés dans la fabrication de produits issus du cannabis. C'est dire si le pire est devant nous, si toutes les mesures les plus rigoristes ne sont pas prises par les autorités algériennes pour protéger la jeunesse surtout, première victime des commerçants de la mort à petit feu. Près de 06 tonnes de kif traité, plus de 03 millions de comprimés psychotropes et près de 19 kg de cocaïne et 9,7 kg de bango, en sus de 1,237 kg de la poudre d'«ecstasy», ont été saisis par les douanes algériennes en neuf mois seulement. Il est donc aisé de se faire une idée sur le volume des saisies opérées par les autres services de sécurité, à commencer par l'armée algérienne en première ligne contre le trafic transfrontalier. Les services de police, fortement présents en milieu urbain et suburbain, frappent fort, presque tous les jours, contre les gangs et barons de la drogue.Le plus inquiétant est la présence de ressortissants étrangers parmi les narcotrafiquants, des Marocains en particulier. La part des drogues dures, l'héroïne et la cocaïne en particulier, est de plus en plus importante dans les saisies opérées.
Plus de 50% de ce trafic provient de la région ouest du pays, selon l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). L'ennemi public est donc tout désigné, d'où l'urgence d'adopter les moyens de lutte qui s'annonce éprouvante contre les narcotrafiquants, à la collusion évidente avec les autres formes de criminalité et de grand banditisme.
Le renforcement de l'arsenal législatif contre les trafics de drogues et de stupéfiants, est plus que nécessaire dans une équation à plusieurs inconnues. Des peines de prison lourdes et incompressibles sont prononcées contre les semeurs de la mort, pour espérer conjurer l'inquiétante recrudescence de différents crimes dans notre pays, en grande partie dus aux ravages de la drogue, sans parler des liens ombilicaux entre criminalité organisée et terrorisme.


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