Une guéguerre au MJS paralyse l'organisation du cinquantenaire

Il ne reste que vingt jours avant la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance.
Mais l'organisation des festivités du 5 juillet prochain est de plus en plus incertaine. Aucune entreprise n'a pour l'instant été désignée par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour préparer l'événement. Selon les professionnels, personne n'est capable d'organiser quoi que ce soit dans le laps de temps restant. Pourtant, un comité national de coordination au MJS, présidé par Djaffar Yefsah, existe. Mais le processus ordinaire d'appel d'offres est perturbé par des guerres internes au sein même du ministère. Des proches du dossier avouent : «On va vers une catastrophe !» Selon le code des marchés publics, le ministère doit publier un appel d'offres dans la presse puis dans le Journal officiel. Une fois les dossiers des entreprises candidates reçus, le ministère a l'obligation légale de signifier le nombre de candidatures, puis de désigner le vainqueur.
Si rien ne lui convient, un avis qualifiant l'appel d'offres d'infructueux doit être publié dans la presse. Voilà pour la théorie. Ce qui se passe au MJS est bien différent. Le Fonds national, qui gère l'argent attribué au Cinquantenaire de l'indépendance, s'est adressé directement à plusieurs sociétés pour participer à l'appel d'offres. Mais aujourd'hui, aucun projet n'a été choisi. Le comité national de coordination se contente de dire dans les couloirs que l'appel a été «infructueux», sans pour autant donner de réponse officielle. Au fil des jours, rien ne bouge. La cause ' Des divergences d'opinions entre les membres du comité. Les commissions se multiplient, chacun défend une entreprise, personne n'arrive à se mettre d'accord. Pendant ce temps, des milliers d'enfants répètent les mouvements d'ensemble au stade du 5 Juillet sur les hauteurs d'Alger sans savoir si la fête aura lieu.