Une grève qui a causé une perte de 160 millions de dinars

La grève observée la semaine dernière par des employés de l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel Abbès pour revendiquer le renouvellement de leur section syndicale a causé des pertes estimées à 160 millions de dinars.
Ce débrayage est très mal tombé puisqu'il est intervenu au moment où l'ENIE comptait relancer sa production et reprendre sa place sur le marché national. Ainsi, la direction de l'ENIE a déposé plainte contre les meneurs d'une grève «illégale» qui a entravé le bon fonctionnement de la production. Des procédures administratives ont été également prises à l'encontre des grévistes, notamment des retenues sur salaire. Pour l'administration, le syndicat en place est légitime, selon un document de la fédération des syndicats qui a précisé que sa dissolution ne relève pas de ses compétences.
Cette grève avait même été observée par des jeunes contractuels recrutés avec des contrats de durée déterminée et qui, selon la réglementation, n'y ont pas droit. Ces décisions de la direction ont été rejetées par les contestataires qui ont décidé de se réunir avec la centrale syndicale de l'UGTA pour revendiquer le renouvellement dudit syndicat. Le plus important pour les responsables de l'ENIE était plutôt la reprise du travail par toutes les chaînes de production. Ainsi et après une réunion tenue entre les grévistes et l'administration, il a été décidé que les grévistes reprennent le travail.