Algérie

Une grève largement suivie


La grève à laquelle a appelé la Fédération nationale des travailleurs du commerce a été suivie hier « de manière très large », évaluée à près de 90%, selon Youcef Rabia, secrétaire général de la Fédération nationale du personnel du commerce, une structure affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La grève de trois jours décidée du 29 au 31 a prouvé encore une fois que le conflit syndical opposant les contrôleurs des prix et de la répression des fraudes au ministère du Commerce est loin d'être résolu. Le secrétaire général de la Fédération nationale du personnel du commerce le fait comprendre en expliquant que « même si la justice pouvait juger que la grève était illégale, nos adhérents n'entendraient pas reprendre le travail ».
Le ton est durci puisque les syndicalistes questionnés avertissent de durcir leur position en optant pour « une grève ouverte, tout en laissant la porte ouverte au dialogue » si leurs doléances ne trouvent aucune réponse. Et ils étaient nombreux, hier, les fonctionnaires du secteur du commerce devant la Direction générale des Impôts à Alger brandissant des pancartes.
Par ailleurs, la Direction de wilaya d'Alger était partiellement paralysée, alors que dans des Directions de wilayas et inspections du pays le taux de suivi a atteint 100%, fait savoir le SG de la Fédération nationale du personnel du commerce. A l'instar de l'Inspection des impôts de Belouizdad qui a atteint un taux record de suivi du débrayage et, de ce fait, paralysée durant toute la journée d'hier.
Ce troisième débrayage de trois jours est intervenu hier, suite aux menaces de reconduire la contestation « si la tutelle ne répond pas aux doléances formulées ». Les grévistes ont observé deux rounds de grèves réussis, le premier du 3 au 4 janvier et le second du 10 au 13 janvier, avec des taux d'adhésion «appréciables», selon la représentation du Syndicat national autonome des travailleurs de la Fonction publique (SNATFP), qui a annoncé que le syndicat avait prévenu de « durcir sa position en optant pour une grève ouverte ».
Le syndicaliste, qui déclare que les revendications des travailleurs du secteur du commerce sont légitimes, se dit étonné que le ministère n'ait apporté absolument aucune réponse aux revendications des travailleurs lors de la dernière réunion avec la tutelle. Les revendications formulées par le Syndicat du personnel du ministère du Commerce portent sur la révision du statut particulier des salariés, ainsi que sur la révision du décret exécutif 205-11 relatif au régime indemnitaire des corps spécifiques du secteur du commerce.
Les travailleurs aspirent à une modification du statut qui devrait permettre la revalorisation salariale en concordance avec les autres corps similaires. Ils revendiquent également une « réactualisation de la prime de l'IFRC ».
Le syndicat reproche au ministère du Commerce de faire la sourde oreille face aux revendications socioprofessionnelles des employés et l'insatisfaction des travailleurs des résultats de la réunion du 18 janvier dernier avec la tutelle.
«Les promesses du ministère ne répondent pas aux revendications des travailleurs», estiment le Syndicat national des travailleurs du commerce (SNTC) et la Fédération nationale des travailleurs du commerce affiliés respectivement au Snapap et à l'UGTA.
Suite à quoi les représentations syndicales ont appelé les représentants régionaux et les inspections aux frontières et régionales, ainsi que tous les employés à entamer une grève nationale à partir d'hier.
A. B.
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