Les pendules, dans la wilaya de Tizi Ouzou, semblent être réglées ces jours-ci aux grèves et aux mouvements de protestation. Après la grève générale des commerçants, à l'Onaaph, à l'université, etc, c'est au tour des travailleurs exerçant au sein de la direction de wilaya des transports de rendre public un autre préavis de grève. Il s'agit, selon les concernés, d'un débrayage cyclique de trois jours par mois. L'action de protestation est initiée par la section syndicale locale de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). Cette dernière explique que sa démarche est suscitée par la non-prise en charge de plusieurs revendications. On déplore l'entrave au libre exercice du droit syndical et de non-mise en oeuvre du protocole d'accord signé le 30 avril 2014 «à l'exception du renouvellement de la commission paritaire». Parmi les raisons à l'origine de ce mécontentement, la section syndicale de l'Ugta évoque la publication d'un avis de recrutement d'un administrateur dans un quotidien national «sans l'adoption du Pgrh 2014 et en l'absence de poste budgétaire vacant».Les contestataires parlent en outre de la non-observation des dispositions des articles 12, 13, 14, 15 et 18 du décret n° 84-10 du 14/01/1984, fixant la compétence, la composition, l'organisation et le fonctionnement de la commission paritaire et dénoncent l'entrave à l'évolution légale des travailleurs, en dépit de leur ancienneté et de la disponibilité des postes budgétaires vacants au titre de l'exercice 2014. La liste des revendications socio-professionnelles demeurées en suspens au sein de la direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou est encore longue. Il est question du non-respect de la note d'orientation adressée par la DAG à la direction, un document consigné dans le procès-verbal de réunion conjointe entre la DAG (direction de l'administration générale) et le partenaire social, précise-t-on. Ce qui a encore attisé le feu dans les rangs de cette direction, c'est l'absence de prise en considération des dispositions de l'article 23 de la loi n°88-07 du 26/01/1988, relative à l'hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail, selon les affirmations des syndicalistes. Ces derniers ajoutent que les choses piétinent concernant l'application de la réglementation en matière de règlement des conflits individuels de travail et de la fixation de la durée légale de travail. «Nous dénonçons également l'absence de l'encadrement, à l'exception d'un chef de bureau démissionnaire et d'un chargé de mission», ajoute-t-on.Dans un communiqué rendu public par la section syndicale, cette dernière souligne: «L'assemblée générale décide d'une grève cyclique de trois jours par mois répartis comme suit: pour le mois de novembre, mardi, mercredi et jeudi et les mois suivants, lundi, mardi et mercredi. A cet effet, un préavis de grève de huit jours sera déposé auprès de l'employeur, conformément aux dispositions de la loi n°90.02 du 06/02/1990, relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l'exercice du droit de grève, modifiée et complétée.»Notons que le secrétariat général de l'Union de wilaya Ugta a été saisi au sujet de ce conflit qui perdure depuis plusieurs mois et qui connait régulièrement des rebondissements. De même que le Syndicat national des travailleurs de l'administration des transports (Sntt) ainsi que les ministère de tutelle et la wilaya de Tizi Ouzou dont son premier magistrat.
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Posté Le : 20/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aomar MOHELLEBI
Source : www.lexpressiondz.com