Ils étaient, ce samedi, des centaines de chauffeurs de taxis à prendre part au mouvement de grève de deux jours.
Déterminés à aller jusqu'au bout pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles, les chauffeurs de taxis, en grand nombre, qui disent prendre part à ce mouvement de deux jours sous aucune étiquette syndicale, se sont rassemblés, dès 7 heures du matin à proximité de la place « Aïssa Messaoudi » à côté de la station régionale de l'ENTV où un important dispositif de sécurité a été mis en place par les éléments de la Sûreté de wilaya pour éviter tout débordement. Selon l'officier supérieur chargé de ce dispositif, « si la grève des chauffeurs de taxis est légale vis-à-vis de la loi, le rassemblement, quant à lui, est illégal puisque les textes en vigueur dans ce sens sont très clairs ». Les grévistes, a-t-il indiqué, qui ont déposé leur préavis conformément à la loi, sont autorisés à organiser leur rassemblement ou sit-in au niveau de leur lieu de travail et non pas dans des endroits où ils peuvent créer des incidents ou perturber la circulation. Selon M. Djillali Kandis, responsable de la cellule de crise mise en place depuis jeudi dernier, un énième appel a été lancé également à partir d'aujourd'hui au wali pour débloquer la situation qui dure depuis trois ans.Changer de métier« Beaucoup de promesses nous ont été faites au cours des rencontres avec le directeur du Transport de la wilaya au sujet de nos revendications légitimes comme, par exemple, les impôts antérieurs à l'année 1992 ou l'octroi de 600 autorisations d'exploitation promises il y a six mois par les services de la wilaya pour faire le poids avec les licences des moudjahidine dont leur location mensuelle a parfois triplé avec une avance cash de deux années. Mais, à ce jour, a précisé M. Kandsi, aucune mesure n'a été prise pour débloquer cette situation alors que les chauffeurs, qui vivent au quotidien dans l'angoisse, assistent impuissants à la mort à petit feu de leur corporation. Que des paroles en l'air depuis trois ans alors que des chauffeurs de taxis, qui ont parfois dépassé la cinquantaine ' plus de 400 ' ont été obligés, durant ces deux dernières années, de retirer leur néon pour changer carrément de métier ou s'adonner au transport clandestin au risque de se faire agresser par des jeunes sans emploi qui occupent déjà les lieux. »L'on saura que la corporation des chauffeurs de taxis est représentée à Oran par trois organisations syndicales regroupant plus de 8 000 adhérents. Il s'agit des Sections des taxis de l'UGCCA (4 000 adhérents), de la SNTT-UGTA (2 000 adhérents) et de l'UNCAT (1 500 adhérents).
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Posté Le : 10/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tegguer Kaddour
Source : www.elwatan.com