Algérie

Une grandiose Fantasia



Des milliers de personnes de tous âges et conditions confondus ont fait le pèlerinage, samedi passé, à Sidi Rabah, saint patron de la commune de Sidi Ben Adda (Aïn Témouchent) pour assister à la fête annuelle. Elles sont venues pour se soulager et apaiser le stress quotidien, l'absence d'activités distractives et de loisirs convenables.Sur le plan organisation, la commune de Sidi Ben Adda a aménagé un terrain agricole à l'entrée de la commune, divisé en deux aires : l'une pour les jeux destinés aux enfants, les halaqates issues de la poésie du terroir, le commerce, les spectacles artistiques du genre bédouin, et la seconde pour la fantasia. Les gendarmes étaient déployés pour la bonne circulation routière. Elle a dressé des tentes pour recevoir les invités.
Les éléments de la Protection civile étaient mobilisés
Parmi les halaqates qui rappellent l'ère okkadienne, citons la troupe de Takhmaret (Tiaret) et celle de Reggada de la région de Tlemcen, qui ont émerveillé et attiré le plus grand nombre du public passionné par l'art des vers populaires, les adages, les anecdotes du terroir et la danse du Alaoui. Une troupe du «Matrag», art de combat traditionnel, a présenté un gala de combat traditionnel de «matrag», qui a été fortement admiré par les enfants. Les revendeurs de confiseries traditionnelles «halawa E'nougas» ont réalisé des chiffres d'affaires juteux, les jeunes chômeurs ont endossé la fonction de «parkingueurs» et ont profité de l'occasion pour renflouer leurs poches. De l'autre coté de la fantazia, le spectacle a été assuré par environ deux cents cavaliers vêtus en costumes algériens traditionnels issus de plusieurs communes témouchentoises et de Sidi Bel Abbès, Oran et Tlemcen, montant sur des chevaux bien décorés à l'art arabo-algérien.
En sections de 10 (Alfa), les chevaux à tour de rôle, tantôt ils galopaient, tantôt courraient sur la piste, et s'arrêtaient aux déflagrations du baroud. Certains chevaux dansaient aux rythmes de la flute et du «Galal». Il est à signaler que les 90 % de ces cavaliers sont issus de la catégorie des jeunes passionnés par l'amour du cheval et la fantasia. «Nous jouons au cheval par plaisir, nous n'avons rien à gagner. Nous daignons répondre positivement à nos frères de Aîn Témouchent pour partager avec eux ces moments de joie et de retrouvailles entre frères, proches et amis», a confié un cavalier originaire de Tlemcen. Durant toute cette journée, les visiteurs ont été subjugués par les différents plateaux artistiques de leur culture bédouine qui rappelle les tribus arabes qui ont conquis cette région témouchentoise, qui sont les Béni Ameur. Contrairement aux précédentes waadas, la récitation du coran a été la grande absente dans le menu de cet évènement socioculturel. L'essentiel est que les enfants ont passé un magnifique après-midi. Ils ont découvert le cheval arabe, l'art traditionnel et la culture bédouine.


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