Algérie

"Une grande vague d'immigration nous menace"



Evoquant la situation en Libye, M. Boukadoum a rappelé la position algérienne en faveur d'une solution politique au conflit.Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, en visite hier en Turquie, a fait part de l'inquiétude de l'Algérie face à la situation prévalant à nos frontières, au Mali et en Libye surtout, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à Ankara avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu.
"Il y a une grande vague d'immigration qui nous menace", a-t-il déclaré, estimant qu'"il est indispensable que la paix revienne dans la région". Il a, par ailleurs, estimé que "l'augmentation de l'investissement" est en deçà des besoins pour le développement socioéconomique de cette région.
"Il y a des problèmes importants à la frontière du Burkina Faso, du Niger et du Mali, et cela constitue une menace frontalière pour l'Algérie", a-t-il précisé, a rapporté l'agence de presse officielle turque Anadolu.
Abordant les derniers développements de la situation au Mali, le chef de la diplomatie s'est interdit tout commentaire, estimant toutefois que "la situation est tendue" dans ce pays et que sa population "souffre du manque de sécurité et des divisions politiques" qui se sont aggravées au lendemain du coup d'Etat militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août dernier.
M. Boukadoum n'a pas omis de rappeler que "les habitants des régions frontalières vivent une situation difficile", en référence à la population du nord du Mali qui souffre déjà d'une situation politico-sécuritaire difficile, depuis 2012, et qui doit aujourd'hui subir de plein fouet les conséquences du changement politique brutal à Bamako. "Nous nous attendons à ce que cette période de transition soit la plus courte possible et (que le Mali, ndlr) revienne à l'ordre constitutionnel", a-t-il affirmé.
Cela sans oublier qu'"il y a un nouveau défi auquel est confronté l'Etat malien en raison du coronavirus", a conclu M. Boukadoum qui a été reçu, dans la mi-journée, par le président turc Recep Tayyip Erdogan, a indiqué un communiqué du MAE.
Evoquant la situation en Libye voisine, où la Turquie est intervenue militairement aux côtés des autorités légitimes de Tripoli contre les troupes du général Khalifa Haftar, M. Boukadoum a rappelé la position algérienne en faveur d'une solution politique au conflit.
"Nous sommes fermement en faveur d'une solution pacifique en Libye et nous voulons que cela se réalise", a-t-il déclaré lors de cette conférence de presse. "Nous voulons que le peuple libyen et bien sûr la région et les pays voisins retrouvent la paix et la prospérité à cette occasion.
" "Nous soutenons avec force le cessez-le-feu en Libye", a-t-il poursuivi, rappelant que l'Algérie est prête à fournir toute l'aide nécessaire pour permettre à ce pays de sortir de l'impasse et de neuf années de guerre destructrice.
"Nous avons déclaré que le dialogue politique entre les parties libyennes devrait commencer le plus tôt possible", a insisté le MAE. Mais, "bien entendu, nous pensons que nous pouvons résoudre les problèmes en Libye avec le soutien de la communauté internationale et nous pouvons apporter tout le soutien que nous pouvons".

Lyès MENACER


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