Une grande perte pour le football national

L'information est tombée tel un couperet hier matin. L'entraîneur Medjadj Mohamed Nadjib a rendu l'âme dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 62 ans, à l'EHS d'Oran, après un combat contre la maladie. Même si on s'y attendait, l'émotion était vive au sein de la famille sportive tant Medjadj était apprécié de par ses grandes qualités morales, et notamment au sein des clubs qu'il a entraînés dont le dernier, le SA Mohammadia. Sa disparition est une grande perte pour le football algérien et le corps des entraîneurs. Selon les témoignages, Medjadj a plus de quarante ans dans le football en tant que formateur, entraîneur et instructeur, avec des milliers de stagiaires qui sont passés sous sa coupe. Ceux qui ont connu ce technicien témoignent de sa compétence, son autorité et sa discipline sur et en dehors du terrain.Là où il est passé, il a réussi à inculquer à ses joueurs les véritables valeurs du football, sans oublier son flair à dénicher les jeunes talents. Pour Belebna Bendoukha, l'un de ses proches collaborateurs et ami de longue date, « la disparition de Medjadj est une grande perte pour le football. Il n'a laissé que de bons souvenirs au sein des clubs qu'il a drivés. Aujourd'hui, nous avons perdu un frère et un éducateur au vrai sens du terme ». A noter que Nadjib Medjadj avait occupé différents postes au sein des directions techniques régionales et fédérales après avoir entamé sa carrière d'entraîneur avec Abdelkader Maâtallah au sein du CSU Oran avant de gravir les échelons. Il a été responsable technique des équipes du MCO, ASMO, CABBA, RCR, WAT, MCS, NAHD, OMA, CRT et le SAM. Medjadj faisait également, avec Bendoukha Belebna, partie de la DTR depuis les années 80 sous l'ère du regretté Maghfour tout en occupant le poste d'instructeur fédéral et sélectionneur. Après sa disparition, ses collègues lancent un appel au wali d'Oran et au président de la FAF qui ont été, selon notre source, saisis pour venir en aide à la famille du défunt qui occupe depuis des années un logement de fonction à l'ITS d'Aïn El-Turck. Ses proches souhaitent que les autorités viennent en aide à sa veuve et à ses cinq enfants.Ce sera là au moins un acte de reconnaissance pour un entraîneur qui s'est toujours investi dans le développement du football en formant des entraîneurs qui ont, pour la plupart, réussi leurs carrières.A noter que le défunt a été inhumé hier à Aïn El-Turck après la prière de vendredi où une grande foule l'a accompagné à sa dernière demeure.