Algérie

Une grande perte pour le 7e art algérien



Une grande perte pour le 7e art algérien
La nouvelle est tombée tel un couperet. Il est parti sans avertir. Lui qui se faisait entendre avec sa voix portante et son sens très élevé de la culture.C'est un intellectuel de la caméra, un érudit du cinéma qui nous a quittés. Car Abderrazak Hellal, était avant d'être un cinéaste confirmé et respecté, un as de la plume. Décédé à l'âge de 61 ans des suites d'une crise cardiaque. Il n'avait pas supporté la joie de la victoire en regardant les Verts marquer.«Il a suivi le match Algérie-Corée du Sud; il était tout heureux de la victoire de l'Equipe nationale, il a même sauté de joie», a déclaré sa femme, effondrée.«Puis il a changé de chaîne et s'est plaint d'une brûlure au niveau de la poitrine, me demandant un médicament contre les brûlures d'estomac», a-t-elle ajouté. Le temps d'aller chercher le médicament, elle l'a trouvé allongé par terre, inanimé, mort.Il était auteur, réalisateur et écrivain: il avait travaillé à la RTA, l'E4, l'Enpa et en freelance.Aïssa Djermouni (1983), Messaoud Benzelmat (1984), voici juste deux téléfilms édifiants et significatifs parmi des dizaines et des dizaines de documentaires, de longs métrages, de feuilletons et autres Visages et paysages de l'Algérie.Parmi ses livres, citons «1830; Place de la Régence»; «Entre l'olivier et la rocaille», et son excellent essai sur l'histoire du cinéma «Le refus d'une mise en images» préfacé par Ahmed Bedjaoui, lequel essai vient d'être traduit en langue arabe par Moussa Acherchour. Sa disparition est une énorme perte pour le cinéma algérien. Connu pour sa participation à la vie culturelle algérienne, Abderrazak Hellal a présenté plusieurs communications sur l'histoire du cinéma et a pris part à plusieurs rendez-vous cinématographiques.Il a collaboré dans plusieurs journaux dont L'Expression. Le défunt a été inhumé hier dans sa ville natale, à Batna. Le disparu laisse dernière lui un palmarès cinématographique de plusieurs oeuvres, La lampe magique une des oeuvres exceptionnelles du défunt, dans laquelle il a dénoncé les affres de la colonisation française en Algérie, depuis 1830 jusqu'à l'indépendance.L'autre chef-d'oeuvre dont hérite le cinéma algérien après la disparition du ce grand monsieur, est Meriem. Ce dernier est le titre de son ultime film, produit cette année. Le défunt est parti tout juste après avoir achevé le tournage d'un documentaire sur Hamdani Adda, sanctionnant ainsi son palmarès artistique.En plus de ces oeuvres cinématographique le défunt laisse, également, dernière lui plusieurs ouvrages qui dénotent l'intérêt qu'il accordait à l'histoire et au cinéma, dont «1830» et son dernier livre sur l'histoire du cinéma. Il avait enfin réalisé le premier film qui évoque le sida en Algérie La chambre 153 avec Sid Ahmed Aggoumi. Adieu l'artiste.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)