Algérie

Une grande partie de la région sécurisée en eau potable


Une grande partie de la région sécurisée en eau potable
Vingt-sept communes de la wilaya de Mascara, soit plus de la moitié, seront sécurisées en matière d'eau potable à partir du Mao (système d'alimentation d'eau des wilayas de Mostaganem, Arzew, Oran). Les onze premières, situées sur le couloir de transfert de la station de la Macta, d'Oran-Relizane, seront raccordées en 2015, alors que d'autres (16) situées, elles, sur le couloir Oran-Tiaret, seront approvisionnées vers 2018 grâce aux eaux de déssalement où l'Etat algérien est parmi « les plus gros investisseurs dans le monde », a fait savoir Necib lors de sa visite, mercredi et jeudi derniers, dans la wilaya de Mascara. Quant aux 20 communes restantes, elles pourraient « s'autosuffire des ressources locales existantes », suite à la levée de la pression qu'aura induit la solution préconisée ci-dessus. Mascara connaît un déficit en eau et Necib a annoncé qu'il était venu aussi avec des solutions au titre du programme d'urgence. Les communes défavorisées (8) bénéficieront de 16 forages pour régler le problème de l'eau. Il faut aussi rappeler que la wilaya de Mascara, selon le wali, aura aussi à prendre en charge les besoins de nouveaux projets en construction, plus exactement les 15.000 logements qui seront livrés incessamment par les entreprises chinoises de construction. Selon les prévisions, Mascara devra compter, à l'horizon 2040, quelque 603.842 habitants avec un besoin en eau de 122.000 m3 par jour. Les eaux de barrage, selon le ministre, devraient être préservées pour le développement de l'agriculture, où Mascara est préssentie pour jouer un rôle pivot dans la sécurité alimentaire de l'Algérie. A ce titre, outre les travaux de réhabilitation des périmètres irrigués, de construction de stations d'épuration et de stations de lagunage, le ministre a procédé aux travaux de lancement du barrage d'Oued Taht situé dans le village d'Aïn Farah. Il devra répondre aux besoins de l'AEP de ses populations ainsi que de celles d'Oued Abtal. Quant à l'agriculture, le barrage devra irriguer 300 ha situés dans le périmètre de Kechout. « Les travaux sont à 40 % et le barrage devrait être livré en juillet 2015 », selon le responsable du projet. Des travaux supplémentaires, non prévus au programme initial, ont prorogé les délais du projet de dix mois.Une véritable « force de frappe » pour les projets du secteurLa région de Mascara, qui est parmi les zones à fort potentiel agricole, avec la plaine de Ghris notamment, dispose de quatre barrages : Fergoug, Bouhanifia, Cheurfa, et Ouizert. Trois autres sont à l'étude (Oued Charef, les Trois Rivières et Oued Abed). Le barrage de Bouhanifia, le plus ancien (mis en eau en 1940), est en pleine opération de désenvasement, mais les travaux sont à un rythme long, ce qui a soulevé l'ire du ministre qui n'a pas apprécié les moyens mis en place par la société hydrodragage. « Une société qui a bénéficié de toute l'attention, notamment par l'épandissement de sa dette par le Trésor », explique le ministre qui veut « une vraie force de frappe » pour le secteur de l'hydraulique où de grands chantiers, notamment de désenvasement, l'attendent. Les chantiers avancent à petits pas, comme on l'a constaté dans certains projets, et cela a poussé le ministre à insister, encore une fois sur les délais. Il a été jusqu'à exiger, en raison du « caractère stratégique » de certains d'entre eux, qu'on les raccourcisse de quelques mois et ce, selon « les instructions du gouvernement », dit-il. C'est le cas des travaux du projet de renforcement en AFEP du couloir Mohammadi-Sing où l'une des entreprises, qui s'est trouvée dans des difficultés, a demandé un contournement du tracé sur quelque 4 km. L'étude a été faite par des Coréens qui « nous ont fait gagner sur les délais », a ajouté, pour sa part, le wali, signifiant un niet à l'entrepreneur. Décision a été prise, en concertation avec le ministre, « d'auditer les compétences des cadres en charge du projet » et de « suivre, durant une vingtaine de jours, l'entreprise pour s'assurer de ses capacités à mener à terme le projet ». Les problèmes du rythme de réalisation sont légion au niveau des projets lancés, comme on a pu le constater, que ce soit dans les périmètres irrigués, le lancement des STEP, l'assainissement ou l'adduction d'eau, ce qui a poussé les entreprises à développer la sous-traitance ou le partenariat. Cette situation s'explique généralement, malgré les facilités administratives, par l'insuffisance de l'outil de réalisation, les retards dans les ordres de service, la finalisation des études, les équipements non acheminés à temps, etc.


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