Algérie

Une gigantesque marche a été organiséeCe matin/ Azeffoun dit non au terrorisme



Une gigantesque marche a été organiséeCe matin/ Azeffoun dit non au terrorisme
Vieux, jeunes, hommes et femmes ont convergé, ce matin, vers la mairie, lieu de départ de la marche qu'Azeffoun, meurtrie, a tenu à organiser, pour dénoncer l'attentat contre les policiers et dire son refus et son rejet du terrorisme.Sursaut d'orgueil des habitants de la station balnéaire d'Azeffoun située à 65 km au nord-est de Tizi Ouzou suite au terrible attentat qui a coûté la vie à trois policiers mardi dernier dans un guet-apens tendu par un important groupe armé à une patrouille de police non loin de la nouvelle ville de Tifrest.
Ce énième attentat a choqué la région à plus d'un titre; une région meurtrie par le terrorisme bien qu'elle soit la première à se soulever contre ce phénomène dès son apparition au début des années 1990. C'est en effet le village Igoujdal qui a pris les armes et organisé pour la première son autodéfense. Cet acte héroïque est inscrit dans les annales de la lutte contre le terrorisme en Algérie. Ainsi, et encore une fois, la population dit non au terrorisme, ce monstre aux multiples têtes qui tétanise toute la région. C'est à l'initiative d'un groupe de citoyens qui se sont réunis hier que la décision d'organiser une marche pour aujourd'hui a été prise.
Objectif : dénoncer le terrorisme, l'insécurité et le climat de terreur qui règne à Azeffoun. Ils étaient donc tous là, par plusieurs centaines, vieux jeunes , moins jeunes, hommes et femmes à battre le pavé pour crier haut et fort leur rejet de la violence sous toutes ses formes. Dès les premières heures de la matinée, les marcheurs déployant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire tant de slogans comme «Azeffoun dit non au terrorisme» , «Non à l'impunité», «Oui à la vigilance citoyenne», «Azeffoun refuse le chantage», etc., arrivaient par petites grappes devant le siège de l'APC, lieu de départ de la marche. la foule grossissait au fil et à mesure que les minutes s'égrainaient. c'est vers 10 h 30 que la procession s'est ébranlée du siège de l'APC vers celui de la daira de cette ville côtière qui est restée paralysée.
L'appel à la grève générale , action d'accompagnement de la marche, a reçu un large écho. Tout est resté fermé. Les commerces et autres ont baissé rideau. Azeffoun était comme paralysée. on notera qu'un dispositif sécuritaire a été déployé tout au long de l'itinéraire de cette marche de dénonciation.
Azeffoun est sans doute la région côtière la plus touchée par ce phénomène qui est loin d'être éradiqué. Les groupes armés y opèrent encore avec une facilité déconcertante. On se souvient que l'année dernière, la caserne des gardes côtes a été ciblée à plusieurs reprises par des attentats à la bombe.
La configuration de la région, sa proximité des maquis d'Aghribs qui à leur tour font jonction avec ceux de Tamgout, Yakourène, Zekri, Akkerou Beni Ksila, voire jusqu'à l'Akefadou font de la région d'Azeffoun une localité idoine pour commettre des attentats aussi meurtriers les uns que les autres.
On rappellera que ces derniers jours, on connaît un regain de l'activité terroriste dans cette partie de la Kabylie maritime. Le 29 juillet, un capitaine de l'ANP a été tué dans un attentat à la bombe, à Akkerou, commune voisine d'Azeffoun.
A ce climat d'insécurité dû au terrorisme islamiste se sont greffés d'autres maux aussi dangereux comme les kidnappings. L'enlèvement du jeune Aghiles Hadjou retrouvé enterré quelques jours plus tard dans une plage de Sidi Khelifa est encore vivace. Azeffoun a tant souffert de tous ces maux.


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