Algérie

Une gabegie inqualifiable et des responsabilités à... qualifie



Une gabegie inqualifiable et des responsabilités à... qualifie
A. Lemili«Vous n'êtes passans savoir qu'en matière livraison de projets rarement les engagements pris sont suivis d'effet.» N'est-ce pas là une affirmation qui a le mérite de la clarté, et ce, d'autant plus qu'elle nous est fournie par un cadre de l'administration locale, lequel disait tout à fait l'inverse au cours de l'été 2013 quand lui était posée la question de savoir pour «quand est prévue la livraison du stade Benabdelmalek '»Jusqu'à la fin de l'été dernier, ledit espace a été mis à ladisposition du public notamment pour la retransmission sur grand écran des rencontres de football de la sélection nationale en Coupe du Monde, mais également pour des grandes soirées artistiques comme cela avait déjà été le cas au cours de la même période une année auparavant. Mais s'agissant de restitution de l'infrastructure aux associations sportives pour ce à quoi elle est destinée et surtout pour ce à quoi elle a été réalisée il y près d'un siècle et demi... aucune réponse certifiée, mais toujours une date approximative «juste après le démarrage du championnat 2014/2015... à la fin du mercato d'hiver» et désormais «avant la fin de la saison» pour certains élus de la commune rompus aux ravages de la langue de bois.La démolition au mois d'août 2008 du stade Benabdelmalek, lequel est implanté en plein centre urbain, a été orchestrée dans une sorte de mise en scène chorégraphiée et digne desstudios d'Hollywood et où ont été invités à grands renforts les représentants des médias, des cadres de l'administration, des élus. Il devait être reconstruit dans «un style futuriste et digne des grandes transformations qui vont être apportées à la capitale de l'Est» pérorait un wali àl'époque. Mieux encore, cette mesure devait «s'accoupler» avec la réalisation du tramway et, dans la foulée, apporterune bouffée d'oxygène auxhôtes motorisés de la ville de Constantine d'une part et des centaines de riverains quiéprouvaient la plus grandedifficulté à parquer leur véhicule dans de bonnes conditions etsurtout en sécurité.En effet, en dessous de l'aire de jeu était alors prévu unparking de 1 800 places qui ne verra pas le jour et pour cause l'abandon du projet pour desraisons auxquelles jamais n'a été donnée une seule explication. Le projet ne devait pas dépasser les 24 mois puisqu'il ne s'agissait en fait que de remplacer les défunts gradins et tribunes, en rajouter deux petites autres et enfin construire des vestiaires dignes de la «somptuosité» de laréalisation pour les usagers. Les travaux étaient alors confiésà une entreprise italienne et supervisés par l'entreprise du métro d'Alger, sachant que de cause à effet, la décision de reprendre dans son intégralité le stade Benabdelmalek était que les tribunes empiétaient sur le tracé du parcours du tramway. Les autorités ont, par voie de conséquence, voulu faire ?uvre utile de bout en bout. Si le retard est aujourd'hui de l'ordre du triple de celui prévu pour laréalisation, les raisons invoquées restent tout autant oiseuses selon les interlocuteurs auxquels est posée la question. Globalement, il s'agirait d'abord de malfaçons dans la réalisation ou sinondes tribunes couvertes qui ne protègent presqu'en rien contre les intempéries les spectateurs des derniers rangs, inexistences de certains équipementsd'accompagnement, une pelouse artificiel de mauvaise qualité (quoique certains responsables parlent d'une usure avantterme compte tenu du retard de réalisation), accès aux vestiaires inadaptés, omission de guichets et enfin l'absence d'un postede transformation de l'énergie électrique. Une somme de réserves imputées aux services de la commune qui n'auraient pas suivi la réalisation du projet, mais également une forme de dilettantisme chez une entreprise de réalisation, en l'occurrence l'Italien Pizarotti livré àlui-même.Du coup, tous ces couacs ont automatiquement conduit à un surcout, une multiplication d'avenants, toutes natures confondues, et le plus grand mutisme sur le gouffre financier du projet d'une part et du manque à gagner pour lesassociations sportives quant à l'utilisation d'une infrastructure dont tout le monde, à commencer par les responsablesdes pouvoirs publics locaux, juraient que «les Constantinois avaient désormais de quoi être fiers de leur ville». Est-ce bien vrai 'Enfin, pour conclure, il y a une dizaine de jours nous avons posé la question, encore une fois, du retard d'exploitation du plus ancien stade de Constantine à un cadre de la direction de wilaya de la jeunesse et des sports (DJS) et sa réponse a été qu'«il s'agit en fait de conditions de sécurité, l'aire de jeu étant trop rapprochée des gradins et tribunes (sic)». Devant notre insistance quant au fait que sous d'autres cieux c'est ce que à quois'évertuent les pouvoirs publics, la réponse de notre interlocuteur a été cette fois-ci : «Quand je parle de conditions de sécurité, c'est de préservation del'intégrité physique des joueurs qui évolueront sur le terrain(re-sic).» La solution : rétrécir l'aire de jeu sinon... les joueurs. Ce qui n'est possible ni pourl'un ni pour l'autre, à moins de faire reculer une partie desgradins et des tribunes. En somme, reprendre pratiquement à zéro. A. L.




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