Résumé : Chérif, un commerçant de 55 ans, se rend chez une famille pour la mettre en garde contre les jeux dangereux d'un de ses fils, âgé tout juste de six ans.
Après avoir repris ses esprits, Chérif s'expliqua :
- Excusez-moi, madame, si je vous ai dérangée' je suis venu juste vous dire que votre petit-fils s'adonne à des jeux dangereux. Il s'est accroché à l'arrière de ma camionnette' si je ne l'avais pas vu, un accident très grave aurait pu lui arriver. Il faut le surveiller'
- C'est tout '
- Euh'oui'c'est tout'
- Alors, terbah ! (expression populaire voulant dire dans certains cas, à peu près «tu peux dégager»)
Chérif était complètement abasourdi par la froideur et le mépris de la vieille dame.
En s'en allant, il se dit qu'il avait été bête de s'être cassé la tête.
Il remonta dans sa camionnette et démarra non sans avoir bien vérifié que le petit chenapan ne s'y était pas accroché de nouveau.
Chérif s'en alla passer une dure journée de travail. Vers 17h, il revint dans son quartier. Dès qu'il eut garé sa camionnette, il vit arriver au loin deux hommes et un enfant. Il reconnut le gamin de la matinée et son père. Quant au second homme qui se trouvait avec eux, il ne l'avait jamais vu. En quelques fractions de secondes, deux hypothèses l'assaillirent. Selon la première, le père du garçon allait lui demander ce que son fils avait fait et quand il le lui dirait, il le remercierait et déciderait de prendre les dispositions nécessaires pour que son gamin ne s'adonne plus à ce type de jeu dangereux qui pourrait lui couter la vie. La seconde hypothèse lui fut suggérée par le comportement de la grand-mère du petit et qui lui fit dire qu'il allait vivre une fin d'après-midi mouvementée dont il voudrait bien se passer après toute la fatigue de la journée. Quand il ferma à clef la portière avant par laquelle il était descendu, les trois personnes étaient à environ trente mètres de lui et il entendit la gamin crier : «Papa c'est lui ! C'est lui ! il a voulu me frapper, ensuite il est parti à la maison et il a insulté grand-mère.»
Chérif se dit que si le père ne s'occupait pas sérieusement de son fils, celui-ci lui donnerait du fil à retordre plus tard. Comment, Bon Dieu, peut-on être aussi petit et d'aussi mauvaise foi '
Chérif commença à parler alors que le petit groupe était à environ trois mètres de lui :
- Ah ! Mon frère, il ne faut pas écouter tout ce que votre fils vous raconte'
L'homme répliqua :
- C'est peut-être toi que je vais écouter'
Avant même que le malheureux Chérif n'ait ajouté quoi que ce soit, le père du gamin lui donna un coup de tête qui lui fit perdre l'équilibre. S'il n'était pas tombé c'était grâce à la présence de sa voiture.
Et alors qu'il était déjà à demi-inconscient, il vit luire dans les ultimes rayons du soleil couchant, la lame d'un couteau qu'il reçut soudain au ventre. Cette fois-ci, il tomba et il était déjà évanoui quand il reçut d'autres coups de couteau à la tête, à la gorge ainsi qu'un coup de pied entre les omoplates et un coup de marteau à la tête. Si des voisins n'étaient pas intervenus, il aurait été certainement été tué par les deux hommes.
Ce sont ces mêmes voisins qui l'avaient emmené à l'hôpital Zmirli où il avait été sauvé de justesse.
Cette agression a eu lieu au mois de mai 2008.
Quatre années plus tard, les deux agresseurs et leur victime se sont retrouvés après plusieurs jugements à la cour d'Alger.
Les deux hommes au vu des coups qu'ils avaient portés avaient été inculpés de tentative de meurtre.
Ils ont été tous les deux condamnés à 10 ans de prison ferme.
(fin)
Résumé : Chérif, un commerçant de 55 ans, se rend chez une famille pour la mettre en garde contre les jeux dangereux d'un de ses fils, âgé tout juste de six ans.
Après avoir repris ses esprits, Chérif s'expliqua :
- Excusez-moi, madame, si je vous ai dérangée' je suis venu juste vous dire que votre petit-fils s'adonne à des jeux dangereux. Il s'est accroché à l'arrière de ma camionnette' si je ne l'avais pas vu, un accident très grave aurait pu lui arriver. Il faut le surveiller'
- C'est tout '
- Euh'oui'c'est tout'
- Alors, terbah ! (expression populaire voulant dire dans certains cas, à peu près «tu peux dégager»)
Chérif était complètement abasourdi par la froideur et le mépris de la vieille dame.
En s'en allant, il se dit qu'il avait été bête de s'être cassé la tête.
Il remonta dans sa camionnette et démarra non sans avoir bien vérifié que le petit chenapan ne s'y était pas accroché de nouveau.
Chérif s'en alla passer une dure journée de travail. Vers 17h, il revint dans son quartier. Dès qu'il eut garé sa camionnette, il vit arriver au loin deux hommes et un enfant. Il reconnut le gamin de la matinée et son père. Quant au second homme qui se trouvait avec eux, il ne l'avait jamais vu. En quelques fractions de secondes, deux hypothèses l'assaillirent. Selon la première, le père du garçon allait lui demander ce que son fils avait fait et quand il le lui dirait, il le remercierait et déciderait de prendre les dispositions nécessaires pour que son gamin ne s'adonne plus à ce type de jeu dangereux qui pourrait lui couter la vie. La seconde hypothèse lui fut suggérée par le comportement de la grand-mère du petit et qui lui fit dire qu'il allait vivre une fin d'après-midi mouvementée dont il voudrait bien se passer après toute la fatigue de la journée. Quand il ferma à clef la portière avant par laquelle il était descendu, les trois personnes étaient à environ trente mètres de lui et il entendit la gamin crier : «Papa c'est lui ! C'est lui ! il a voulu me frapper, ensuite il est parti à la maison et il a insulté grand-mère.»
Chérif se dit que si le père ne s'occupait pas sérieusement de son fils, celui-ci lui donnerait du fil à retordre plus tard. Comment, Bon Dieu, peut-on être aussi petit et d'aussi mauvaise foi '
Chérif commença à parler alors que le petit groupe était à environ trois mètres de lui :
- Ah ! Mon frère, il ne faut pas écouter tout ce que votre fils vous raconte'
L'homme répliqua :
- C'est peut-être toi que je vais écouter'
Avant même que le malheureux Chérif n'ait ajouté quoi que ce soit, le père du gamin lui donna un coup de tête qui lui fit perdre l'équilibre. S'il n'était pas tombé c'était grâce à la présence de sa voiture.
Et alors qu'il était déjà à demi-inconscient, il vit luire dans les ultimes rayons du soleil couchant, la lame d'un couteau qu'il reçut soudain au ventre. Cette fois-ci, il tomba et il était déjà évanoui quand il reçut d'autres coups de couteau à la tête, à la gorge ainsi qu'un coup de pied entre les omoplates et un coup de marteau à la tête. Si des voisins n'étaient pas intervenus, il aurait été certainement été tué par les deux hommes.
Ce sont ces mêmes voisins qui l'avaient emmené à l'hôpital Zmirli où il avait été sauvé de justesse.
Cette agression a eu lieu au mois de mai 2008.
Quatre années plus tard, les deux agresseurs et leur victime se sont retrouvés après plusieurs jugements à la cour d'Alger.
Les deux hommes au vu des coups qu'ils avaient portés avaient été inculpés de tentative de meurtre.
Ils ont été tous les deux condamnés à 10 ans de prison ferme.
(fin)
Posté Le : 05/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.lemidi-dz.com