Algérie

Une friture de méchoui



C'est un dicton populaire, les gens connaissent les gens et Djeha connaît ses amis. A l'approche du changement de la Constitution par voie parlementaire puisqu'il n'est plus question de passer par un référendum, les salaires des députés vont être augmentés d'ici décembre à 270 000 DA, soit pour parler comme tout le monde, à 27 millions. Avec ce joli cadeau d'entreprise et en retirant les rares députés qui jouent honnêtement leur rôle, on peut s'attendre à un vote franc et massif, une main en l'air pour invoquer la volonté de Dieu et celle du président, et l'autre dans la poche pour vérifier que le salaire est bien là. Soulagement pour les électeurs de base, heureusement que les députés n'ont que deux mains. Mais s'il n'est pas question de « permaniser » les contractuels enseignants ou d'augmenter d'autres salaires, le régime sait qui il doit arroser en priorité. Malgré la récente remontrance du président concernant le gaspillage des deniers de l'Etat, lui-même sait que l'argent public ne l'est pas vraiment et sert surtout à acheter des clientèles. Pour revenir aux députés, il faut donc s'attendre d'ici quelque temps à une grosse farce. Car en dehors du prévisible troisième mandat pour l'actuel président, la Constitution va être amendée pour renforcer le pouvoir présidentiel au détriment du pouvoir législatif. Une situation qui ne s'est jamais vue ailleurs va se présenter prochainement ; les députés algériens vont voter oui pour avoir moins de pouvoir et seront tous d'accord pour qu'on leur retire le peu de prérogatives que le régime leur avait octroyé. Comment vont-ils réussir à affronter leur conscience ' Par un petit calcul, 27 millions par mois fois les 3 années et demie qui restent pour la prochaine élection législative = 1134 millions. Soit plus d'un milliard pour parler comme tout le monde. A quand la réduction de la production de l'OPEP '


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