Algérie

Une foule immense accompagne la petite Nihal à sa dernière demeure



Une foule immense accompagne la petite Nihal à sa dernière demeure
La petite Nihal, âgée de 4 ans, retrouvée morte non loin de son village d'Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été inhumée comme annoncé par ses parents à Oran durant la matinée d'hier.La dépouille de la petite Nihal Si Mohand, qui avait disparu du domicile de ses grands parents, suite selon toute vraisemblance à un enlèvement le 21 juillet, a été remise à ses parents en leur domicile à Oran, samedi soir, une fois les expertises terminées par les éléments de la Gendarmerie nationale rattachés à l'Institut national de criminalistique et criminologie de Bouchaoui. L'identification de l'enfant a été faite de façon absolue à la faveur des prélèvements ADN sur les restes osseux de son cadavre, sur ses cheveux et sur les taches de sang maculant sa robe. L'inhumation a donc bien eu lieu hier matin, au cimetière d'Aïn El-Beida à Oran en présence d'une foule de sympathisants particulièrement nombreuse, qui a tenu à compatir aux afflictions, et aux souffrances endurées par des parents qui ont vécu durant près de quinze jours avec l'angoisse de ne plus revoir vivante leur petite fille. La consternation qui a frappé parents, alliés, voisins était encore visible sur tous les visages, y compris sur ceux des autorités qui ont fait le déplacement jusqu'aux domicile des grands parents se situant au village Aït Abdelouahab, dans la commune d'Aït Toudert, relevant de la daïra d'Ouacifs. Dès l'assurance que la dépouille retrouvée dans la forêt à quelques kilomètres du domicile mortuaire était bien celle de la petite Nihal, la foule d'où dominait un sentiment d'incompréhension, s'attendait avec espoir après plusieurs jours d'attente à retrouver l'enfant vivant. Le voisinage s'apprêtait à faire la fête selon des témoignages concordants, mais le sort en avait décidé autrement. La peine de mort revient dans le débat public A Oran, lors de l'enterrement, identiquement au village Aït Abdelouahab où le drame s'est déroulé, une résignation était visible chez toutes les personnes, qui pour la plupart émettaient le v?ux que l'assassin soit arrêté et traduit en justice. Précisons qu'un plan national a été actionné juste après la plainte déposée par les parents de la victime pour faire face à la situation. La peine de mort dans le Code pénal est toujours en vigueur pour les criminels auteurs de kidnappings d'enfant dans le cas où la victime décède. Plusieurs condamnations à mort ont été prononcées par la justice algérienne ces dernières années contre des individus accusés et reconnus coupables de terrorisme. Nombreuses étaient les condamnations par contumace. Aucune exécution n'a été signalée officiellement depuis 1993. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait déclaré devant le Parlement Européen être «personnellement favorable à l'abolition de la peine de mort ». Même si les autorités algériennes ont pu surseoir à la mise à mort des criminels, son abolition n'est toujours pas d'actualité. Il faut convenir que les parents des victimes horriblement torturées et assassinées réclament que justice leur soit rendue.


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