Algérie

Une forte délégation embarque pour le Mali



Une forte délégation embarque pour le Mali
Nous avons rendu visite aux familles des victimes algériennes hier (vendredi, ndlr). Deux d'entre elles font partie de l'équipage d'Air Algérie, un commandant de bord et un chef de cabine. Les quatre autres Algériens ont des relations de travail au Burkina Faso.» Le ministre des Transports, Amar Ghoul, n'en dit pas plus sur les victimes algériennes du crash du vol AH 5017 en partance de Ouagadougou (Burkina Faso), à destination d'Alger.Un calme plat règne à l'aéroport Houari Boumediène, au terminal 3, où une cellule de crise a mise en place hier pour recevoir les familles des victimes. Dans ce terminal réservé aux charters et aux vols spéciaux de pèlerinage, une petite salle abrite cette cellule de crise. Sur le bureau, des agents chargés de recevoir les familles des victimes, une pile de communiqués de presse et un téléphone ? le 021 50 94 91, la ligne d'urgence affectée aux familles des victimes ? qui ne sonne pas. «Nous avons reçu les deux familles des victimes employées d'Air Algérie hier, tout de suite après l'annonce du crash, mais depuis rien.Les familles des quatre autres passagers algériens qui étaient à bord de l'avion ont été approchées par les responsables qui se sont déplacés chez elles», indique l'un des agents de la cellule. Après avoir accueilli les ministres des Transports, des Affaires étrangères et de la Communication, venus animer des points de presse dans la matinée d'hier, la salle est à présent déserte. «Tout le monde est dans le salon d'honneur. La délégation s'apprête à partir à Ouagadougou pour l'enquête. L'avion décolle dans deux heures, à 16h», explique un agent d'Air Algérie. Sur ce vol à destination de Bamako, 86 personnes sont enregistrées.Présidée par le ministre des Transports, Amar Ghoul, la délégation comprendrait des éléments des services de sécurité de différents corps, des cadres des ministères des Transports et des Affaires étrangères et 10 journalistes. Direction Bamako, puis Gao avant d'atteindre Ouagadougou pour déterminer les causes du crash.Une enquête en appui aux autorités maliennes«Aucune hypothèse n'est à exclure. Il y a des pistes plus sérieuses que d'autres, mais seule l'enquête déterminera les causes exactes du crash», a indiqué Amar Ghoul dans un point de presse animé avant son départ. Et d'ajouter : «Toutes les données seront remises à la commission d'enquête. Parmi les causes évoquées, il y a les problèmes de météo. C'est une piste sérieuse et importante. Mais toutes les pistes seront étudiées. Selon les informations, les analyses plaident pour cette piste, mais rien n'est encore officiel.»Alors que sur les chaînes françaises, les déclarations de hauts responsables français se multiplient et que les premières images de l'épave retrouvée au Mali sont diffusées, ici, les informations tombent au compte-gouttes. «Nous ne pouvons rien dire sur l'identité des Algériens qui ont péri dans ce drame ni sur les causes de ce crash. Nous allons aller sur place pour en savoir plus», lâche un cadre du ministère des Transports à l'entrée du salon d'honneur, qui accueille la délégation officielle qui s'apprête à quitter Alger.Seuls les membres de certaines chaînes de télé privées et de médias publics ont été invités à prendre part au voyage. Restées silencieuses durant les premières heures qui ont suivi l'annonce du crash, les autorités algériennes semblent à présent entrer dans l'action avec comme angle d'attaque : venir en appui à une enquête qui doit être menée par le pays où l'avion est tombé, à savoir le Mali.Selon le ministre des Transports, «la responsabilité de l'enquête sur le crash incombe au pays où l'avion est tombé, c'est-à-dire le Mali. L'Algérie et la France vont l'aider ainsi que d'autres pays». Le travail d'enquête de la délégation algérienne viendra donc appuyer le travail de contrôle effectué par le Mali. Pour Amar Ghoul, «la loi est claire. C'est le Mali qui doit piloter l'action de contrôle. L'Algérie, la France, le Burkina Faso, l'Espagne, le constructeur sont concernés également. Dans pareils accidents, les choses ne sont pas faciles. La coordination des efforts est nécessaire». En attendant les premières conclusions de l'enquête qui permettront de connaître les conditions exactes de ce crash, un deuil de trois jours a été décrété par le président de la République, à compter d'aujourd'hui.




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