Algérie

Une formule lucrative en plein boom



La location des maisons est devenue une activité lucrative pour de nombreuses familles de la région, au point où pratiquement toutes les habitations sont équipées d'appartements à louer.Depuis de longues années déjà, un véritable business a proliféré à l'ombre d'une saison estivale profitant plutôt au circuit informel. C'est l'hébergement chez l'habitant, qui s'est imposé comme la formule la plus indiquée pour les estivants en visite dans la capitale de la corniche. Séjourner à Jijel n'est plus une affaire d'hôtels, mais une histoire d'appartements à louer.
À des prix qui semblent obéir à la loi de l'offre et de la demande, la location des maisons est devenue une activité lucrative pour de nombreuses familles. Au point où pratiquement toutes les habitations sont équipées d'appartements à louer. Ayant fait de cette formule une activité saisonnière qui leur permet d'amasser d'importantes sommes d'argent, certains n'habitent même pas Jijel et viennent de wilayas de l'intérieur, comme Constantine, Mila ou Sétif. Flairant les bonnes affaires, ils ont acquis des appartements, des maisons à plusieurs étages ou même des habituations de moindre standing qu'ils réservent à la saison estivale, même si certains les louent également tout le reste l'année. Restée en berne pour cause d'interdiction d'accès aux plages et de suspension de toute activité estivale, la formule de l'hébergement chez l'habitant a rapidement repris dès la levée de cette interdiction, le 15 août dernier.
"Ça va, ce n'est pas comme avant, mais ça marche", confie un animateur de ce circuit. Natif d'El-Milia et disposant d'appartements équipés et aménagés pour la location à Jijel, il reconnaît que l'activité a rapidement connu un boom. "Par moments, on a même du mal à trouver des lieux d'hébergement à des familles qui nous sollicitent, surtout celles qui nous surprennent par leur arrivée sans nous avertir à l'avance, c'est ce qui s'est passé le week-end du 1er moharram, lorsque j'ai dû appeler des connaissances à Tassoust pour héberger une famille venue de Batna", relate-t-il.
Si ces locations s'opèrent dans l'informel en dehors de toute déclaration aux autorités compétentes, le risque reste cependant à prendre en cas de survenue d'un quelconque problème ou conflit. Le contact entre les deux parties est facilité par des numéros de téléphone, dès lors qu'ils sont inscrits partout sur les voies de la circulation menant au littoral jijelien. Même ailleurs, ces numéros ne sont plus un secret.
Ils sont affichés sur les routes et sur les réseaux sociaux. Ayant tenté de réglementer cette formule par une circulaire interministérielle émise en 2012, les pouvoirs publics ont fini par abandonner leur "intrusion" dans ce domaine qui échappe à leur contrôle. Aucun organisme officiel n'est en mesure d'interférer dans ces affaires qui se déroulent exclusivement en extra-muros. Datée du 16 juin 2012 et portant le n°01, ladite circulaire est relative au logement chez l'habitant, défini comme étant "une formule d'hébergement touristique". Elle précise que "l'habitation doit être meublée et doit répondre aux règles de sécurité, d'hygiène et de salubrité". La location d'une habitation doit cependant obéir à la condition du dépôt d'une déclaration "auprès des services de l'APC concernée, contre un récépissé de dépôt".
Il est également précisé que "cette déclaration doit être accompagnée d'une copie certifiée conforme à l'original du titre de propriété de l'habitation objet de l'hébergement touristique". Cette note reste cependant loin d'être appliquée, dans un contexte où l'informel est le seul circuit qui régule ce business net du moindre impôt.
Amor Z.


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