Une formation ...un métier Les plongeurs en herbe de SOS village d'enfants de Draria

Le projet s'intitule « Une mer, un avenir ». Il a pour objectif de former les jeunes adolescents du village pour en faire les meilleurs avocats de la cause de la protection des milieux sous-marins et des récifs coralliens. Le professeur de plongée, Pierre Bouyges, délégué par l'Association « Solidarité Plongée » pour encadrer et former ces jeunes est tout simplement subjugué par la discipline, la vivacité de l'esprit des stagiaires dont l'âge varie entre 16 et 18 ans. « Je n'ai pas besoin de répéter deux fois la même chose pour qu'elle soit assimilée », dira-t-il. Dès la première heure de contact, « tout le monde a compris dans les moindres détails dispensés comment enfiler la combinaison, ajuster la bouteille d'oxygène, le masque, le tuba, comment descendre pour admirer les fonds et comment ressortir, ranger et sécher le matériel etc. », explique-t il. « La plongée est une école de responsabilité », affirmera Pierre Bouyges. Ce projet renferme, selon Aïssa Ruot, deux objectifs. Le premier est d'apprendre aux douze potaches les techniques de plongée. Le second est de les initier à un métier. L'un d'eux, Nabil, a des prédispositions en soudure. En apprenant la plongée, il peut embrasser une carrière de soudeur sur des grands cargos et navires. « C'est un métier qui demande plusieurs compétences et est très recherché », dira Pierre Bouyges. Donc, c'est un avenir professionnel escompté par cette formation et pourquoi pas devenir des « inspecteurs de la mer » pour protéger la faune et la flore qui font l'objet de braconnage tous azimuts. « C'est un métier à développer pour déboucher sur un projet professionnel », dira Aïssa Ruot. De retour au village pour un déjeuner et une conférence sur le corail, Samia, Nabil et compagnie ont été émerveillés par la découverte d'un monde silencieux, mais grouillant quand même, qu'ils ne connaissaient qu'à travers les livres scientifiques, les émissions télévisées, Internet et autres. Ils ont constaté de visu les étoiles de mer qui allongeaient et repliaient les bras au gré des courants, les poissons multicolores autres que ceux proposés à la consommation, les herbes similaires à celles des prairies collées aux rochers. Un monde fantastique qui a transporté les stagiaires loin de leur vécu quotidien, autrement dit une expérience inoubliable. L'autre objectif assigné à ce stage, selon Aissa Ruot, c'est de procurer aux adolescents des connaissances en matière de protection de l'environnement pour en faire, par la suite, des « ambassadeurs actifs » de la protection des milieux sous-marins, en particulier des massifs coralliens.