Le ministre de la Formation professionnelle, El Hadi Khaldi, a appelé les communes de la wilaya d'Alger, qui ne disposent pas de centre de formation professionnelle, à mettre à la disposition du ministère de la Formation professionnelle, des espaces (salles, hangars ou structures) pouvant servir d'école d'apprentissage. Le ministère est tenu de fournir les équipements et encadrement afin de parer aux flux de jeunes non scolarisés. Le programme en question qu'annonce la formation professionnelle est destiné aux jeunes n'ayant jamais été à l'école ou ceux qui ont abandonné prématurément leur scolarité pour diverses causes notamment liées à l'insécurité qui avait obligé des familles entières à sacrifier la scolarité de leurs enfants et de quitter leur lieu d'habitation pendant « la décennie noire ». Cette réunion, qui a vu la présence des présidents d'APC, directeurs de centres de formation, associations et représentants de l'administration centrale, a été convoquée par le ministre de la Formation pour faire, selon lui, « un recensement de cette catégorie de jeunes ayant interrompu tôt leurs cursus scolaires ou ceux qui n'ont pas été à l'école ». Le ministère de la Formation professionnelle insiste sur cette opération par la réactivation des structures prévues dans le cadre de la loi 01-87 qui crée des commissions communales de la formation auprès de chaque APC, mais qui ne fonctionnaient pas depuis. L'autre mesure que préconise le ministère pour cette année, consiste à mettre en place un dispositif pour l'alphabétisation et la formation. En outre, il a été question, durant cette réunion, de l'adaptation de la formation à la demande du marché. Ce sont 301 spécialités qui sont répertoriées dans une nomenclature de métiers et dont 80 formations peuvent être dispensées aux jeunes qui ne savent « ni lire ni écrire », a indiqué un responsable de la direction de la formation avec une « priorisation », selon lui, pour le bâtiment et les métiers de l'agriculture qui manquent tant.
Durant cette rencontre, l'on n'a pas cessé de mettre en garde sur les conséquences fâcheuses de l'absence d'une prise en charge de ces jeunes par les pouvoirs publics.
Posté Le : 07/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com