Rien ne va plus au sein de la formation du CABBA, qui traverse une crise aiguë, compliquée par cette grève des joueurs qui viennent de boycotter le stage hivernal.
Pour nombre de spécialistes, cette équipe ne devrait pas vivre cette situation, elle qui ne manque de rien, ni en moyens financiers, ni en infrastructure, ni encore en ressources humaines. La gestion du club pose problème ; des clans et des lobbies font et défont les dirigeants, les entraîneurs et même la composition de l'équipe lors des matches. Ils estiment que le rôle des supporters sportifs, chez nous, a été si détourné qu'il ressemble au comportement des élus dans nos communes.
Il est inconcevable que le comité d'un club comme le CABBA ait les mains liées par la pression et la peur de la rue. Le dirigeant bordjien est incapable de faire face à la pression du public, allant jusqu'à faire des concessions qui nuisent à la bonne marche de l'équipe. Il est anormal, par exemple, que des rapports financiers des précédents comités sortants ou des saisons précédentes de l'actuel conseil d'administration, soient, à ce jour, suspendus pour n'avoir pas été approuvés par l'assemblée générale. Ces rejets ne sont, malheureusement, pas justifiés par des raisons objectives, mais par des considérations puériles. Autrement, toutes les décisions étaient sujettes à caution, voire inconcevables sur toute la ligne. Le limogeage des entraîneurs, par exemple, se fait sous la pression et non pas en fonction des résultats. L'actuel entraîneur du CABBA, Aziz Abbès, résiste et essuie des critiques alors qu'il a réussi dans sa mission.
Cette faillite dans la gestion du club se traduit aussi par le flou et la guerre des clans au sein de la formation. Selon nos sources, le comité actuel du CABBA n'affiche qu'une unité de façade ; en réalité, ses membres n'arrivent pas à se mettre d'accord sur plusieurs points cruciaux. Le comité serait même divisé en plusieurs clans dont deux sont apparents. Le premier est celui des pro-Messaoudène qui soutiennent les positions du président ; le second serait mené par Merzougui qui lui est soutenu, entre autres, par Radjhi et Tebbani.
«Tant que le conseil d'administration ne sera pas uni, on n'arrivera jamais à sortir le CABBA de cette mauvaise passe. Plus cette guerre froide va durer, plus le club va en souffrir. Et c'est fort dommage !», déplore un responsable bordjien ayant requis l'anonymat.
Aujourd'hui, le CABBA est plus divisé que jamais. Mais ce qui est grave, c'est que, à en croire certains responsables du club, des supporters et même des membres du comité influenceraient les joueurs. Une sorte de sabotage, selon eux, visant à torpiller l'actuel bureau. Vrai ou faux ' Quant aux supporters du club, ils devront tempérer leurs ardeurs pour que le corps et l'esprit du CABBA restent sains. Tous les clubs du monde connaissent des passages à vide, ce qui ne les empêche pas de remonter à la surface.
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Posté Le : 07/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y B
Source : www.elwatan.com