«Une formalité»

«Ce n'est pas du sport qu'on fait à l'école, c'est juste une formalité», affirme Razika lycéenne dans la localité de Boudjima (20 km au nord-est de Tizi Ouzou). Et d'ajouter : «Déjà les cours nous les suivions dans des classes qui ne sont pas en dur, mais en préfabriqué. Nous pensions que le préfabriqué était provisoire, mais c'est un provisoire qui dure, alors parler des aires et d'infrastructures sportives dans un établissement en préfabriqué, cela n'a aucun sens pour moi.» Ainsi, beaucoup d'élèves perçoivent, ce qu'on appelle éducation sportive, vu la manière dont elle est enseignée, comme un fardeau pour eux.
D'ailleurs, certains se déclarent dispensés de cette matière vu les risques qui les guettent à cause du manque d'infrastructures et de matériels appropriés.
Certains élèves et même des enseignants ne cachent pas leur désarroi quant au tapage créé par les élèves qui pratiquent l'activité sportive dans la cour des établissements scolaires. " Impossible de me concentrer sur les cours quand des élèves des autres classes ont des séances de sport, car notre salle se trouve au rez-de-chaussée au niveau de la cour», affirme Salim un autre lycéen. Son camarade Lyès affirme que «certains enseignants dérangés par le bruit et les tapages ne trouvent pas d'autres solutions que de fermer les fenêtres pour minimiser un peu les conséquences de ce tapage qui devient dans certains cas insupportable ".