Algérie

Une force d'action ou de réaction rapide africaine'



Une force d'action ou de réaction rapide africaine'
Boko Haram représente l'échec africain de la lutte contre le terrorisme. Pas seulement ce mouvement. On ne parle pas trop des vulnérabilités des Etats africains, de l'inefficacité de chacun des pays pris isolément et de leur impossibilité à coopérer tous ensemble en préservant leur autonomie stratégique. Les pays africains peuvent-ils renoncer à leur inféodation à des puissances étrangères pour accorder la priorité aux ensembles régionaux africains auxquels chacun d'eux est arrimé géographiquement ' Boko Haram recentre le Nigeria vers l'intérieur de ses frontières. Ce pays pourtant voudrait faire la guerre loin de ses frontières, mais à la tête d'une force coalisée, celle qui regroupe les forces de la Cédéao pour le mettre en position dominante, mais voilà que le feu est chez lui et qu'il aura à en tenir compte. Qu'en sera-t-il maintenant que vont être ré-évaluées les forces africaines régulières et leurs capacités à ne pas céder devant le terrorisme. On ne parle pas encore de victoire. L'UA a trop joué sur des déclarations à effet d'annonce, ne pouvant pas prévoir que la crédibilité de ses propos allait de sitôt être remise en cause. Le feu est à la maison. En sortir pour aller combattre chez le voisin, encore faudrait-il y croiser l'ennemi, c'est déserter des troupes qui protègent le territoire du Nigeria. Un non-sens. Ce n'est pas le Nigéria qui est une puissance régionale. C'est la France et celle-ci est même la première puissance en Afrique. Elle l'est quand les Américains la laissent faire, dans le cadre du partage des intérêts. Encore que la France voudrait d'abord qu'au sol la guerre soit menée par des indigènes locaux alliés à des mercenaires. Veut-on faire de l'Algérie un second Nigéria ' Il y en a qui voudraient nous convaincre que le monde a changé et que l'Algérie devrait adapter sa doctrine de défense pour combattre une menace loin de nos frontières. Peut-être bien que notre réflexion fut congelée, mais il faudrait bien admettre que notre armée n'a pas vocation à faire la guerre hors de ses frontières et que sa mission principale est de défendre le territoire et ses frontières et qu'il s'agit-là d'une décision sage. Une force africaine de réaction rapide ' Personne n'y croit sérieusement. Faudrait-il s'attendre à ce que l'Afrique puisse réellement disposer d'une véritable autonomie et surtout donner un cachet africain à toute solution à apporter à une crise africaine. Nous l'espérons bien mais cela fait depuis plus d'une dizaine d'années que l'Union africaine avait décidé de créer une force inter africaine dite en attente. On attend toujours à ce jour.Voilà qu'elle zappe sur le projet de constitution d'une force inter africaine pour décider cette fois-ci de faire comme l'Europe, c'est-à-dire se construire une force de réaction rapide. L'Europe n'arrive pas encore à achever ce projet et en plus, elle compte sur la logistique de l'Otan. Une force africaine chargée de fournir une réponse immédiate à une crise ' Une force pour réagir ou pour agir ' Rapide en plus.




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