Algérie

Une fondation américaine interpelle l'ONU



En prévision de l'examen par le Conseil de sécurité du mandat de la Minurso dans les prochains jours, cette fondation américaine a adressé une lettre au président du Conseil, signée par une soixantaine de personnes, dont des membres du Congrès américain, des organisations non gouvernementales des Etats-Unis, du Canada, de France, du Danemark, de Finlande, des Pays-Bas, du Portugal, d'Espagne, de Suède, du Royaume-Uni ainsi que d'anciens membres de la Minurso. Pour les signataires de cette lettre, à  leur tête Mme Suzanne Scholte, présidente de la USWSF, le Conseil de sécurité a l'obligation morale et légale de protéger la vie des Sahraouis au Sahara occidental occupé par le Maroc. Dans ce sens, ils rappellent au président du Conseil de sécurité de l'ONU que le retard mis dans l'organisation d'un référendum promis de longue date était à  l'origine de la violence subie par les Sahraouis qui sont régulièrement torturés, emprisonnés par centaines et même tués pour avoir revendiqué ce que l'ONU leur a promis : le droit de vote pour l'autodétermination. Rappelant l'assaut militaire lancé par le Maroc en novembre 2010 contre le camp de Gdeim Izik, qui avait fait plusieurs morts dans les rangs des Sahraouis, les signataires notent que «l'accord de l'ONU de 1991 pour l'établissement d'un cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc prévoit aussi que la question soit résolue par le biais d'un référendum libre et équitable sur le  Sahara occidental, le seul pays africain qui n'a pas encore été décolonisé».  La fondation déplore surtout que la Minurso soit «la seule mission de paix des Nations unies dépourvue d'un mandat de surveillance des droits de l'homme». Pourtant, «les violences commises contre les Sahraouis ont fait l'objet de rapports et de témoignages d'Amnesty International, Human Rights Watch, Freedom House, l'Organisation mondiale contre la torture, Reporters Sans Frontières, le département d'Etat américain et le Centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme», observe-t-elle.


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