Une fois sorti du congélo, le cachir doit être consommé !

Désolé, mais un panel qui ne consulte pas?
? Belmadi n'a aucun crédit !
Les dimensions parallèles existent ! J'en ai la preuve. Une de plus. Au moment où la rue dézédienne clamait haut et fort son rejet d'une présidentielle par césarienne, née prématurée et dont le cordon ombilical n'a même pas été coupé de la ventre-mère, la Maison Poulaga, la télévision publique de l'Etat intérimaire réussissait une performance incroyable : diffuser un micro-trottoir d'une quinzaine de citoyens jurant tous sur un ton délicieusement surjoué que «la présidentielle doit se tenir dans les plus brefs délais» ! Y a pas trente-six mille explications à ce phénomène bizarre. Soit la télé publique de l'Etat Privé rendait compte d'une réalité extraterrestre à travers les témoignages de 15 androïdes venant d'une exo planète. Soit les dizaines de milliers de gus et de gugussettes qui rejetaient la Présidentielle vendredi avaient été amassés là la veille, dans les rues du pays, patiemment, un par un, par une main de l'étranger particulièrement vilaine ! Dans les deux cas, nous allons au-devant de graves problèmes démocratiques : 15 «concitoyens», 15 femmes et hommes excités comme des puces sur une tranche de cachir et qui décident pour des centaines de milliers d'autres du menu à venir et de la manière de mastiquer les dernières réserves d'espoir ! Ce genre de rapport de force n'est jamais bon ! D'abord, parce que le cachir, une fois sorti du congélateur doit être consommé rapidement. Il n'est pas question de le remettre dans la chambre froide, à moins de vouloir y fourrer, dans cette chambre froide, les centaines de milliers de personnes opposées à la Présidentielle «Tit' suite» ! Ensuite, parce qu'il sera difficile d'expliquer, après coup, à la communauté internationale que l'on a accidentellement éliminé toute sa population ? moins 15 androïdes ? par intoxication alimentaire au cachir avarié ! Ça serait trop gros ! Même au pays de Kamel El Bouchi ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.