Algérie

Une fois la crise passée... peut-être !



Il n'y aura pas d'hôpital strictement réservé au traitement de la Covid. Parce que le pays n'en aurait ni les moyens matériels et financiers ni le personnel médical pour faire fonctionner la structure. On sait parfaitement ce qu'une gestion technique et une prise en charge humaine supposent et le pays, saigné comme il l'a été, ne peut plus faire face à de telles dépenses. Sans compter l'hémorragie en compétences dont souffre le secteur.Les médecins qui désertent le navire Algérie ne se comptent plus et même si un nombre conséquent parmi ces derniers persiste à croire qu'il est possible de s'en sortir, la réalité est là, impossible à contourner. Si nous ne devons pas forcément sa mise à nu à la pandémie, notre santé est quand même la victime de délaissements successifs.
Il faudra, néanmoins, une fois la crise sanitaire surmontée, reconnaitre au SARS-CoV-2 sa sérieuse contribution. Le virus aura aidé à lever, totalement et une bonne fois pour toutes, le voile sur les incohérences qui ont prévalu aux commandes. Il nous faut admettre que même si le pays n'a pas tout à fait rompu les amarres, son état, qui émettait, déjà, de sérieux signaux de détresse, s'est aggravé depuis l'arrivée au pouvoir de Bouteflika et de ses hommes. A chaque fois qu'il est question du monde médical et des difficultés qu'il traverse, je me souviens de ces moments, relativement récents, de violence que les médecins en grève ont subie tandis qu'ils dénonçaient les problèmes qu'aujourd'hui il n'est plus possible de taire. Parce que l'on ne peut plus faire l'impasse sur les malades qui courent d'une structure à l'autre en quête de soins et qui meurent faute d'assistance humaine quand les équipements ne servent à rien pour des raisons qui ne laissent aucun doute sur les profils qui règnent, en général, sur la gestion des établissements hospitaliers. Durant la grève observée par les résidents, à chaque fois que l'on apprenait qu'ils s'étaient rencontrés, on se disait que tout allait peut-être rentrer dans l'ordre. Eh bien, non ! Le conflit traînait en longueur et ce n'était jamais le cas. Et qui cela embarrassait le plus ' Les malades, bien évidemment.
M. B.


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