Algérie

Une fois l'enquête terminée: L'«Arctic Sea» reprendra la route vers Béjaïa



Retrouvé au large du Cap-Vert, dans l'océan Atlantique, l'«Arctic Sea» sera rendu à son propriétaire afin qu'un nouvel équipage puisse l'acheminer en Algérie où il livrera son chargement, a affirmé à l'AFP M. Von Hertzen, responsable du bureau national d'enquêtes finlandais (NBI).

Cette remise se fera une fois l'enquête à bord terminée, a-t-il précisé. Au port de Béjaïa, trois importateurs algériens attendent toujours la cargaison de bois qu'ils avaient commandée et que devait ramener le vraquier «Arctic Sea». Le vraquier devait accoster le 4 août, avec à bord 4.000 tonnes de lattes de bois d'une valeur estimée à 1,2 million d'euros. Le grand papetier nordique Stora Enso avait reçu des commandes de bois de la part de la Sarl CBTI, une Société à responsabilité limitée (Sarl) basée à Alger, l'Eurl Régate de Constantine et la SARL Sonebois de Tadjenanet (Sétif).

 L'«Arctic Sea», battant pavillon maltais, avait quitté la Finlande le 23 juillet à destination de Béjaïa. Il n'avait plus donné de nouvelles avant le 31 juillet, au moment où il quittait la Manche.

 Le cargo et son équipage ont été récupérés lundi par la marine russe, qui a arrêté huit pirates (4 citoyens estoniens, 2 Lettons et 2 Russes) qui sont actuellement interrogés par les autorités russes. Mais le cerveau de l'attaque de l'»Arctic Sea» court peut-être toujours, a déclaré hier la police finlandaise qui coordonne l'enquête.

 A la question de savoir si les personnes appréhendées sur le bateau avaient parlé lors de leurs interrogatoires par les enquêteurs russes, un responsable de la police finlandaise a répondu à l'AFP ceci: «Cela se pourrait. Mais il se pourrait aussi que le cerveau courre toujours. Nous ne connaissons pas encore l'affaire dans son ensemble».

 Quant à la date de localisation du cargo, le responsable du bureau national d'enquêtes finlandais (NBI), Rabbe von Hertzen, a refusé de donner des détails précis. Il a simplement reconnu que les mouvements du navire étaient connus «depuis quelques jours, depuis un certain temps». Mais «nous n'avons pas eu connaissance de la position du navire en permanence» depuis son appareillage le 23 juillet du port finlandais de Jakobstad/Pietrasaari.

 Les pirates du cargo avaient menacé de faire exploser le navire s'ils n'obtenaient pas la rançon exigée, a indiqué mercredi pour sa part le ministère russe de la Défense. Les membres de l'équipage ont confirmé que les pirates avaient demandé une rançon, et qu'en cas de non-accomplissement de cette exigence, ils feraient exploser le bateau», a indiqué une source au ministère, citée par les agences russes.

 Dès samedi dernier, le chef du Bureau national d'enquêtes de la police finlandaise, Jan Nyholm, indiquait qu'une demande de rançon avait été envoyée à la société propriétaire du navire, Solchart Management, en Finlande. Le montant de la rançon aurait été de 1,5 million de dollars, déclarait de son côté le quotidien allemand Financial Times Deutschland. Mercredi, les autorités maritimes suédoises, maltaises et finlandaises ont affirmé finalement avoir su depuis plusieurs jours où se trouvait le cargo, période pendant laquelle il n'a jamais été perdu de vue. Les enquêteurs de ces trois pays avaient décidé de ne rendre publique aucune information sensible «pour ne pas mettre en danger la vie et la sécurité des personnes à bord ou l'intégrité du navire».

 L'équipage russe du cargo, qui a subi une attaque de pirates avant d'être récupéré par l'armée russe au large du Cap-Vert, est arrivé mercredi sur l'île cap-verdienne de Sal à bord d'un navire de guerre russe, selon l'AFP qui cite des sources concordantes.




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