Publié le 24.02.2024 dans le Quotidien l’Expression
La filière apicole est l’une des plus organisées dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Plus de cinquante exposants seront au rendez-vous
Le chef-lieu de la commune de Béni Douala accueillera, la semaine prochaine, une grande foire dédiée aux produits du terroir. La manifestation qui s’étalera du 27 du mois de février en cours jusqu’au 2 du mois de mars prochain, mettra à l’honneur le miel du Djurdjura qui s’impose de jour en jour comme un produit phare. Cet évènement, explique les organisateurs, sera organisé en partenariat entre la coopérative agricole de la wilaya de Tizi Ouzou sous l’égide de la Chambre de l’agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou, la direction des services agricoles, ainsi que l’Assemblée populaire communale de Béni Douala. Cette foire qui est à sa deuxième édition regroupera ainsi plus d’une cinquantaine d’exposants venus de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que des wilayas du centre du pays.
En fait, ce n’est pas un hasard si l’on met à l’honneur le miel du Djurdjura. Pour de nombreuses raisons, ce produit noble mérite un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics. La filière apicole est l’une des plus développées et surtout l’une des plus organisées dans la wilaya de Tizi Ouzou. Représentant l’un des plus importants réservoirs de miel dans notre pays, la wilaya de Tizi Ouzou a acquis une vocation non seulement de productrice de miel, mais surtout d’essaims. Les apiculteurs de la wilaya qui sont au nombre de 6 400, chiffre qui a connu une baisse ces dernières années, diversifient leurs produits grâce au travail de formation accompli par les techniciens des services agricoles de la wilaya et de l’accompagnement de la chambre de l’agriculture.
La wilaya de Tizi Ouzou compte 148 000 ruches dont 103 730 ruches pleines. Un cheptel destiné à 70% pour la production d’essaims. Ce qui la place en pole position au niveau national en la matière avec 75 000 essaims produits chaque année. Toutefois, cette dynamique s’est trouvée amoindrie ces dernières années à cause des changements climatiques dont l’impact apparaît sur la production. Il y a d’abord à signaler que les aléas du réchauffement climatique et la baisse de la pluviométrie ont engendré une baisse drastique du nombre de variétés produites qui, en l’espace de quelques années seulement, se sont réduites à deux, alors que la wilaya produisait sept variétés. Le rendement a également été fortement impacté pour atteindre deux kilogrammes par ruche, alors que la wilaya produisait dix kilogrammes par ruche.
Notons que ces conditions appellent un accompagnement plus conséquent de l’État afin de sauver la filière d’abord et passer par la suite à l’exportation du produit national. L’Algérie produit annuellement 600 tonnes par année mais reste loin de la demande mondiale annuelle estimée, elle, à 2 millions de tonnes. Pour le moment, les apiculteurs attendent plus d’attention, notamment par un accompagnement financier à même de surpasser les difficultés induites par la baisse de la pluviométrie. Par la suite, il faudra aussi zoomer sur les conséquences de l’utilisation incontrôlée des pesticides dans le secteur agricole. Un contrôle plus rigoureux est nécessaire voire même vital pour les abeilles.
Kamel BOUDJADI
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/02/2024
Posté par : rachids