Algérie

Une fin de Ramadhan des plus éprouvantes Spéculations, canicule, incendies et silence des autorités


Plus que quelques heures à tirer pour le mois de Ramadhan. Ce seront certainement les plus longues. Un mois sacré qui aura été vécu d'une sacrée manière. Tout y était pour rendre encore plus difficile qu'elle ne l'est, la vie des Algériens. Au hit parade, ce sont les spéculateurs qui mènent la vie dure aux consommateurs.
Plus que quelques heures à tirer pour le mois de Ramadhan. Ce seront certainement les plus longues. Un mois sacré qui aura été vécu d'une sacrée manière. Tout y était pour rendre encore plus difficile qu'elle ne l'est, la vie des Algériens. Au hit parade, ce sont les spéculateurs qui mènent la vie dure aux consommateurs.
Ils font ce qu'ils veulent de la « régulation » du marché. Les prix des fruits et légumes ont été « corrigés » - vers la hausse s'entend - les premiers jours de Ramadhan. Les viandes rouge et blanche ont subi, elle aussi, « les variations saisonnières », orientés vers la hausse, bien sûr. Les marchands, grossistes et détaillants, se rejettent la responsabilité de ces hausses intempestives. Et comme toujours, le ministère du Commerce dresse un bilan de la fermeture des commerces pris en flagrant délit de manque d'hygiène, de saisie de marchandises impropres à la consommation, mais il n'est pas fait état de fermeture pour cause de prix prohibitifs pratiqués par les commerçants. Le scénario, qui se répète chaque année durant le mois de Ramadhan, est réglé comme du papier à musique. Chaque partie intervenant dans la sphère commerciale chante son air et les consommateurs impuissants à faire face « écoutent » cet air avec résignation. Les derniers jours du mois de Ramadhan obéissent, eux aussi, à cet immuable scénario. Hier, au marché Réda-Houhou à Alger, les prix des fruits et légumes se sont envolés. A tout seigneur, tout honneur, le majestueux « navet » a pris des couleurs. Il affichait 250 DA le kg, alors que la veille, il se négociait à 60/70 DA le kg. Quelle est la mercuriale à travers le monde qui peut se targuer d'afficher du jour au lendemain une hausse de 300% ' C'est unique et cette spécificité est bien algérienne. Le produit est rare ', non il est disponible. Qu'est-ce qui fait alors grimper les prix ' Les spéculateurs qui agissent en toute impunité. Ils « régulent » le marché, faisant fi de toute logique commerciale, d'éthique professionnelle et de morale. La courgette qui affichait aussi la veille 80 DA, a « sauté » plusieurs paliers pour atterrir à 160 DA. Ce qui fait tout de même 100% de hausse en attendant de faire mieux les deux derniers jours du mois sacré. « Ce n'est possible », a lâché d'un air ahuri, un sexagénaire qui a dû se rappeler « la rahma » des marché d'antan. Le bonhomme, qui s'apprêtait à faire ses emplettes dans ce marché, s'est gratté la tête pensif. C'est que tous les autres fruits et légumes affichaient des prix en nette hausse à quelques jours de la fête de l'Aïd. Et ce n'est pas fini. Le dernier jour du mois sacré sera très « chaud ». Chaud aussi, sont les prix pratiqués par les marchands d'habillement. Tradition oblige, les parents se plient à la coutume qui veut que les enfants portent des habits neufs le jour de la fête. Dans ce segment (l'habillement), les commerçants, à l'instar de leurs pairs les marchands des fruits et légumes, « régulent » leur marché sans se soucier des vertus devant obéir à la pratique commerciale. Les consommateurs sont livrés pieds et poings liés à la faune des spéculateurs. « Ce n'est pas possible », lâche une mère de famille, accompagnée de deux enfants, à l'intérieur d'un magasin au centre d'Alger. Son indignation est à son comble quand elle entend dire par une serveuse du magasin, le prix d'une robe pour enfant. « 4.000, 00 DA », a-t-elle lancé à la face de la cliente d'air détaché. Et si ce n'était que les « mercuriales » qui préoccupent les Algériens, cela pourrait « passer ». Ils sont habitués au yoyo de cette mercuriale au début du mois sacré et la veille des jours de l'année. Philosophes, ils « pensent tenir » le coup durant ces quelques jours, puisant leurs forces dans la foi. Mais cette année, d'autres évènements sont venus perturber leur quotidien. Sans crier gare, la canicule s'est installée provoquant un « désordre » indescriptible dans l'alimentation en énergie électrique et dans la distribution d'eau potable des foyers, rendant la situation « électrique » dans bien de villes et village à travers le territoire national. Et, ils ne sont pas au bout de leur peine. Comme un malheur ne vient jamais seul, les Algériens assistent médusés aux effets ravageurs des centaines d'incendies de forêts et à la perte d'un patrimoine forestier de plusieurs milliers d'hectares. Les départs de feu sont signalés un peu partout à travers le territoire national presque quotidiennement. La boucle est bouclée pour les Algériens qui ne comprennent pas le silence des hautes autorités du pays qui ne réagissent pas à certaines situations. Ils s'interrogent à juste titre de ce que sera fait l'avenir.
Ils font ce qu'ils veulent de la « régulation » du marché. Les prix des fruits et légumes ont été « corrigés » - vers la hausse s'entend - les premiers jours de Ramadhan. Les viandes rouge et blanche ont subi, elle aussi, « les variations saisonnières », orientés vers la hausse, bien sûr. Les marchands, grossistes et détaillants, se rejettent la responsabilité de ces hausses intempestives. Et comme toujours, le ministère du Commerce dresse un bilan de la fermeture des commerces pris en flagrant délit de manque d'hygiène, de saisie de marchandises impropres à la consommation, mais il n'est pas fait état de fermeture pour cause de prix prohibitifs pratiqués par les commerçants. Le scénario, qui se répète chaque année durant le mois de Ramadhan, est réglé comme du papier à musique. Chaque partie intervenant dans la sphère commerciale chante son air et les consommateurs impuissants à faire face « écoutent » cet air avec résignation. Les derniers jours du mois de Ramadhan obéissent, eux aussi, à cet immuable scénario. Hier, au marché Réda-Houhou à Alger, les prix des fruits et légumes se sont envolés. A tout seigneur, tout honneur, le majestueux « navet » a pris des couleurs. Il affichait 250 DA le kg, alors que la veille, il se négociait à 60/70 DA le kg. Quelle est la mercuriale à travers le monde qui peut se targuer d'afficher du jour au lendemain une hausse de 300% ' C'est unique et cette spécificité est bien algérienne. Le produit est rare ', non il est disponible. Qu'est-ce qui fait alors grimper les prix ' Les spéculateurs qui agissent en toute impunité. Ils « régulent » le marché, faisant fi de toute logique commerciale, d'éthique professionnelle et de morale. La courgette qui affichait aussi la veille 80 DA, a « sauté » plusieurs paliers pour atterrir à 160 DA. Ce qui fait tout de même 100% de hausse en attendant de faire mieux les deux derniers jours du mois sacré. « Ce n'est possible », a lâché d'un air ahuri, un sexagénaire qui a dû se rappeler « la rahma » des marché d'antan. Le bonhomme, qui s'apprêtait à faire ses emplettes dans ce marché, s'est gratté la tête pensif. C'est que tous les autres fruits et légumes affichaient des prix en nette hausse à quelques jours de la fête de l'Aïd. Et ce n'est pas fini. Le dernier jour du mois sacré sera très « chaud ». Chaud aussi, sont les prix pratiqués par les marchands d'habillement. Tradition oblige, les parents se plient à la coutume qui veut que les enfants portent des habits neufs le jour de la fête. Dans ce segment (l'habillement), les commerçants, à l'instar de leurs pairs les marchands des fruits et légumes, « régulent » leur marché sans se soucier des vertus devant obéir à la pratique commerciale. Les consommateurs sont livrés pieds et poings liés à la faune des spéculateurs. « Ce n'est pas possible », lâche une mère de famille, accompagnée de deux enfants, à l'intérieur d'un magasin au centre d'Alger. Son indignation est à son comble quand elle entend dire par une serveuse du magasin, le prix d'une robe pour enfant. « 4.000, 00 DA », a-t-elle lancé à la face de la cliente d'air détaché. Et si ce n'était que les « mercuriales » qui préoccupent les Algériens, cela pourrait « passer ». Ils sont habitués au yoyo de cette mercuriale au début du mois sacré et la veille des jours de l'année. Philosophes, ils « pensent tenir » le coup durant ces quelques jours, puisant leurs forces dans la foi. Mais cette année, d'autres évènements sont venus perturber leur quotidien. Sans crier gare, la canicule s'est installée provoquant un « désordre » indescriptible dans l'alimentation en énergie électrique et dans la distribution d'eau potable des foyers, rendant la situation « électrique » dans bien de villes et village à travers le territoire national. Et, ils ne sont pas au bout de leur peine. Comme un malheur ne vient jamais seul, les Algériens assistent médusés aux effets ravageurs des centaines d'incendies de forêts et à la perte d'un patrimoine forestier de plusieurs milliers d'hectares. Les départs de feu sont signalés un peu partout à travers le territoire national presque quotidiennement. La boucle est bouclée pour les Algériens qui ne comprennent pas le silence des hautes autorités du pays qui ne réagissent pas à certaines situations. Ils s'interrogent à juste titre de ce que sera fait l'avenir.
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