Algérie

Une fin de mois revendicative dans les communes, la santé et la formation professionnelle : Les travailleurs ne désertent pas le terrain de la protestation



Une fin de mois revendicative dans les communes, la santé et la formation professionnelle : Les travailleurs ne désertent pas le terrain de la protestation
Trois jours de grève reconductible (26, 27 et 28 avril) telle est l'option choisie par le Conseil national des communes, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, pour revendiquer les droits des travailleurs. Le marasme est général. Tous les secteurs, sans exception, vivent une situation d'inquiétude et d'instabilité. Pour occuper le terrain de la contestation et exiger des pouvoirs publics le rattrapage du pouvoir d'achat ainsi que des réponses concrètes aux revendications des travailleurs, des syndicats des secteurs de l'éducation, de la santé, des communes et de la formation professionnelle ont arrêté pour cette semaine, chacun de son côté, une série d'actions de protestation sur le terrain. Une semaine qui s'annonce d'ores et déjà chaude. Trois jours de grève reconductible, pour les 26, 27 et 28 du mois en cours.Telle est l'option choisie par le Conseil national des communes affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique pour revendiquer leurs droits. L'appel à ce débrayage, deuxième du genre, a été décidé à l'issue de la réunion des membres de ce conseil. A l'unanimité, les présents au conclave ont condamné les agissements « irresponsables » des pouvoirs publics et les moyens de pression exercés sur les travailleurs afin de casser leur élan de solidarité. Pour rappel, le premier mouvement de protestation des travailleurs des communes a été organisé les 30 et 31 mars dernier pour dénoncer leur exclusion de toutes les augmentations salariales, et des classifications catégorielles dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique ainsi que leur non-participation à l'élaboration du régime indemnitaire. A l'issue de cette grève, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a réagi, mais sans pour autant convaincre les grévistes qui ont voté pour la reconduction de la grève à l'échelle nationale. Un préavis de grève a été adressé au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et à celui ministère du Travail, mais aucune réponse n'a été donnée aux revendications des communaux. Les travailleurs communaux, qui vont débrayer à partir de ce lundi, disent être marginalisés et dénoncent la précarité de l'emploi des vacataires et contractuels.Leurs revendications s'articulent autour de la défense des libertés syndicales et du droit à la grève, la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne, la promulgation du projet de statut particulier des communaux par la révision de la classification catégorielle, le maintien de la retraite sans condition d'âge et enfin l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11. Par ailleurs, les deux syndicats formant l'intersyndicale de la santé publique, à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont décidé d'organiser, le 1er mai prochain, un rassemblement national dans l'enceinte de l'hôpital Mustapha Pacha. Troisième du genre, les praticiens, à travers ce sit-in, veulent démontrer la justesse de leurs revendications ainsi que leur détermination à poursuivre la lutte pour arracher leurs droits légitimes, et ce, en dépit de l'arsenal répressif déployé par les pouvoirs publics. De son côté, le Conseil national de la formation professionnelle affilié au Snapap a opté pour un sit-in, le 2 mai prochain, devant le ministère de tutelle afin de dénoncer les atteintes à l'exercice syndical et au droit de grève, et aussi pour rappeler à la tutelle ses engagements non tenus envers les travailleurs de ce secteur. Des engagements et promesses qui tardent à voir le jour.


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