Algérie

Une feuille de route pour l'écotourisme



Une feuille de route pour l'écotourisme
Le tourisme écologique pourrait, à l'avenir, être un additif au tourisme balnéaire dans la wilaya, avec au préalable des actions de sensibilisation en direction des populations pour la préservation des sites.
Les deux jours de travaux, les 15 et 16 mai derniers, de l'atelier consacré au développement du tourisme durable dans les aires marines protégées, -lequel a été ponctué par de riches débats entre les différents participants-, ont permis l'élaboration d'une feuille de route à même de permettre d'atteindre l'objectif national de développement de l'écotourisme, en particulier au niveau des aires marines protégées comme celles du parc national de Taza dans la wilaya de Jijel. L'orientation qui s'est dégagée, est celle privilégiant un écotourisme algéro-algérien, avant de prétendre aller vers un tourisme durable destiné à la clientèle étrangère. Tarek Nefzi, un opérateur tunisien installé en Suisse, croit déjà à un produit écologique algérien destiné au marché international. La feuille de route soulève deux aspects jugés importants et interdépendants.
D'un côté, on retrouvera les gestionnaires administratifs comme les parcs nationaux, les collectivités locales, la direction du tourisme, les services des forêts et les tutelles concernées, et de l'autre les opérateurs économiques qui auront à concevoir et valoriser un produit tout en se conformant à la réglementation spécifique qu'il faut mettre en place pour encadrer les activités devant être tolérées au niveau de ces aires marines protégées. Sur ce point, il y a lieu de souligner le travail réalisé au parc national de Port-Cros au sud de la France, et les mesures d'encadrement des activités à travers une charte qui ont été détaillées par Philippe Robert, expert et ancien gestionnaire de ce parc.
L'orateur qui insistera sur la conduite de cette charte dont la signature est annuelle avec des volontaires parmi ses élaborateurs, organise le partage d'informations et l'évaluation annuelle et collective. Le non-respect de la charte rend le retrait possible. Philippe Robert ne manquera pas de souligner le long parcours franchi depuis 1963 pour arriver au résultat actuel à Port-Cros. Pour cela, il fallait passer des accusations mutuelles, notamment avec les pêcheurs et les plongeurs, à une collaboration pour valoriser les ressources économiques précieuses des aires marines protégées qui restent un milieu sensible. Les plongeurs-photographes, dira-t-il, sont des alliés dangereux du fait qu'ils recherchent tout le temps la stabilité, ce qui accroît les risques d'impact. Il relèvera par ailleurs les dangers du nourrissage, du bruit et des harcèlements, notamment par l'éclairage, qui dérangent et perturbent les parades nuptiales.
Pour Sami Dhouib du bureau de Tunis du Fonds mondial pour la nature (WWF) les conditions préalables à l'écotourisme sont, entre autres, un cadre économique et politique qui n'empêche pas le commerce et la sécurité des investissements, une législation qui ne fasse pas obstruction au fait que les communautés locales perçoivent et conservent des revenus provenant du tourisme, un niveau élevé de sûreté et de sécurité pour les visiteurs, des risques relativement moindres pour la santé, aucune menace évidente pour la culture et les traditions locales et des écosystèmes qui peuvent au moins absorber un niveau géré de visites sans dommages.
Le déblayage du terrain a permis de s'orienter vers la nécessité de trouver un concepteur du produit éco-touristique à même de tisser des liens avec l'ensemble des acteurs, comme les administrations publiques ou encore les professionnels et le monde associatif.
Dans l'attente de l'aboutissement de cette dynamique qui nécessite par ailleurs un bâilleur de fonds, il a été retenu le travail sur de petits projets pilotes dans un cadre de convention et de partenariat. Il convient de mentionner que les quatre sites touristiques du parc national de Taza (Grottes Merveilleuses de Dar El Oued, Ghar El Baz, parc animalier de Kissir et le musée de la direction du parc), ont totalisé durant l'année 2011, 925 262 visiteurs dont 800 402 pour le seul parc animalier.




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