Une feuille de route pour l'artisanat

Dans la perspective de la tenue des assises nationales des industries artisanales, prévues au mois de novembre prochain, une conférence de presse a été organisée hier par le directeur de la Chambre des arts et métiers (CAM) de Constantine, M. Hechani, qui a présenté la feuille de route de ces assises ainsi que les propositions de son établissement, la CAM. En prévision de ce rendez-vous, la tutelle avait envoyé des correspondances à toutes les Chambres des arts et métiers locales du pays pour les inviter à enrichir la nouvelle stratégie, en relevant les points forts et les points faibles. Aussi, à la CAM de Constantine, qui ne compte pas moins de 6.000 artisans, fit-il savoir, s'est tenue les 15 et 16 septembre dernier une assemblée générale de tous ses affiliés, à l'effet de discuter et enrichir les points retenus pour les prochaines assises qui s'inscrivent dans une stratégie qui va jusqu'à 2017 et même à l'horizon de 2025.» Le projet du ministère de la Petite et Moyenne entreprise artisanale comporte des  bilans à débattre afférents aussi bien aux volets législatifs qu'organisationnels, avec une évaluation exhaustive de 1996 jusqu'en 2009. L'objectif est de changer la vision et la conception  pour les professionnels eux-mêmes, pour que l'artisanat ne soit plus perçu comme un héritage culturel mais plutôt comme un secteur d'activité qui doit contribuer au développement économique et apporter une plus-value. Ainsi, concernant l'aspect de la réglementation et des lois, l'assemblée générale des artisans de la ville du vieux rocher a relevé des disparités qu'il y a lieu de combler, entre les artisans d'art, qui ne représentent que 15 % de la profession, mais qui bénéficient de la plus grosse partie des aides, par rapport à ceux de l'artisanat de production et de celui des services, qui représentent respectivement 35 et 50 % de la corporation. A titre d'exemple, l'intervenant cite le cas des impôts auxquels l'artisanat d'art en est exempt, disposition qu'ils souhaitent voir élargie à toutes les autres activités artisanales, celle de production et celle procurant plutôt des services, même si les impôts et taxes auxquels ils sont soumis sont somme toutes assez modestes.