UNE FÊTE A ÉTÉ DÉDIÉE À CE FRUIT DANS CETTE LOCALITÉ DE SOUK AHRAS: Oued Driss, capitale de la cerise

Principale culture locale, la cerise a été présentée, en la circonstance, à travers une infinité de variétés, on parle de 21 variétés, dont 14 locales, qui vont du gros bigarreau noir sucré à la griotte acidulée et parfumée.

Événement attendu dans la région, la 5e édition de fête de la cerise d’Ouled Driss, un fruit apprécié pour son goût exceptionnel et pour la qualité de sa confiture, a été célébrée en grande pompe en fin de la semaine passée dans une école de la mechta Grid, un établissement scolaire planté en plein centre d’un verger, dans la wilaya de Souk Ahras. Cette manifestation initiée en réalité par le bureau de wilaya de l’Association nationale de la promotion de la femme rurale (Anpfr), en étroite collaboration avec la représentation locale de l’association des exploitants d’arbres fruitiers (AAF), a été l’occasion pour les acteurs de la filière qui en ont produit 14.400 quintaux, cette année, de se rencontrer et de faire part de leurs préoccupations aux autorités.

Principale culture locale, la cerise a été présentée, en la circonstance, à travers une infinité de variétés, on parle de 21 variétés, dont 14 locales, qui vont du gros bigarreau noir sucré à la griotte acidulée et parfumée, en passant par la griotte, toutes développées, ici, grâce au concours des ingénieurs agronomes de la région.

Toutes ces merveilles ont été récoltées, triées avant d’être exposées dans des cageots à la vue des invités qui, alléchés par l’étalage, se faisaient un devoir de les goûter toutes, sous le regard amusé des fellahs. Il en est même qui ont immédiatement exprimé le souhait d’en acheter sur place, certains de faire une affaire en regard du prix exorbitant auquel est cédé le kilo de cerise primeur en cette saison.

La bigarreau de Ouled Driss, par exemple, réputée “royale” est, en effet, proposée à 1.000 DA et plus sur le marché dans les wilayas de Souk-Ahras, Annaba, Guelma et plus loin, à Constantine, où on ne l’offre qu’aux invités de marque, dit-on.

Ne cachant pas son admiration devant ce spectacle, le secrétaire général de la wilaya, M. Khelil Said, qui a inauguré cette cérémonie, a encouragé la cinquantaine d’exploitants qui se sont spécialisés dans la culture de la cerise présents à poursuivre leurs efforts pour développer encore plus la filière et à étendre le périmètre au-delà des 240 hectares, qui lui sont réservés actuellement et de hisser encore plus haut la réputation de la cerise locale.

“Toutes les conditions sont réunies pour atteindre cet objectif. Il est possible de faire de cette région de la wilaya un pôle agricole national en matière de production de cerises, où seront implantées des unités de transformation et de mise en valeur en vue de satisfaire la demande locale et pourquoi pas de son exportation”, a notamment indiqué le représentant du wali de Souk Ahras.

Intervenant à son tour, le directeur des services agricoles, M. Belahcène Med Yazid, a révélé que 201 agriculteurs exploitent cette filière sur de larges superficies localisées fondamentalement au niveau des mechtas Grid, Saliha et Aïn Matmour situées toutes les trois en hauteur et que 14.400 sur les 31.700 arbres plantés durant les dernières années à travers la région sont dédiés à la culture de la cerise.

M. Belahcene a affirmé que 367 contrats de concession ont récemment été octroyés à des agriculteurs, activant dans le périmètre de plantation d'arbres fruitiers d’Ouled Driss, évalué à 1.600 ha et que la plus grande attention est accordée à la plantation des arbres fruitiers, en coordination avec l'Institut national de l’arboriculture fruitière de Skikda.

Ceci, alors que les fellahs concernés évoquent le problème du manque d’eau d’irrigation des cultures, qui affecte particulièrement ce créneau malgré la présence d’un nombre élevé de sources dans cette zone montagneuse culminant à 1.400 m d’altitude. Un problème qui devrait être résolu incessamment aux dires du secrétaire général qui a révélé que les services de la direction des ressources en eau sont à pied d’œuvre pour localiser les pions d’eau susceptibles d’être captés et mis à profit.

“Si les résultats des analyses en cours s'avèrent concluants, il sera procédé à leur exploitation, sans plus attendre”, a assuré M. Khelil Saïd.



Photo: La production des cerises évaluée à plus de 14 000 quintaux. © D.R

A. Allia