Une femme et ses deux bébés tués dans un accident: Une famille d'origine algérienne décimée à Marseille

Un nouveau drame de la route, survenu en France, vient d'endeuiller une famille d'origine algérienne. Sur les quatre membres de la famille, seul le père s'en est sorti indemne. Selon des informations rapportées par la presse française, une maman âgée de 38 ans, d'origine algérienne, et ses deux petits enfants âgés respectivement de 3 ans et 9 mois ont été tués, jeudi, dans le quartier de Sainte-Marthe à Marseille, dans le sud de la France. Les victimes ont été fauchées sur un trottoir bordant une voie publique par une moto qui venait d'être percutée par une voiture. La mère et le garçon de 3 ans ont été tués sur le coup. Le bébé de neuf mois avait, pour sa part, été transporté immédiatement après l'accident à l'hôpital de la ville dans un état critique. Il a succombé à ses blessures en début de soirée du jeudi. Selon les mêmes sources, la moto, une grosse cylindrée, a été percutée par une voiture, avant de faucher la femme qui marchait en tenant la main de son fils de trois ans et en poussant une poussette dans laquelle se trouvait le bébé. Les différents organes de presse indiquent en outre que le père de famille, M. Mansouri, natif de la wilaya d'Oran, âgé de 45 ans, qui marchait à leur côté, était indemne. Le maire de Marseille, ajoutent les mêmes sources, a proposé l'aide de la municipalité à M. Mansouri, qui a exprimé, via ses proches, son intention d'inhumer ses proches en Algérie. Selon la presse qui cite des sources policières, la conductrice de la voiture, âgée de 34 ans, à l'origine du triple accident mortel, a été placée en garde à vue et ne présentait aucune trace d'alcoolémie. Elle devait être déférée hier au parquet au terme de sa garde à vue, qui a été prolongée de 24 heures. Elle devait être présentée devant un juge d'instruction et mise en examen pour «homicides involontaires aggravés» , précise-t-on de mêmes sources. Les circonstances aggravantes retenues par le parquet sont la violation délibérée des règles de sécurité et la conduite malgré l'annulation de son permis de conduire. La jeune femme avait été avisée par courrier du ministère de l'Intérieur de la perte de l'intégralité de ses douze points à la suite de plusieurs excès de vitesse et conduites dangereuses au volant, par l'utilisation de son téléphone portable. Le motard de 22 ans qui était au guidon d'une Kawasaki 1000, lui aussi sans permis, était, jusqu'à hier, toujours hospitalisé dans un état grave. «Les premiers éléments de l'enquête ont révélé qu'il s'agissait d'une faute de conduite», a déclaré à la presse sur place le procureur de la République Jacques Dallest, qui a indiqué que «la famille a été victime d'un choc très violent». Selon le procureur, la voiture, une Fiat Punto, a braqué sur la droite pour essayer de prendre une bretelle conduisant au centre commercial. En déboîtant, elle a percuté une moto qui était masquée par un camion. Le deux-roues a terminé sa course sur un trottoir bordant la bretelle sur lequel marchait la famille percutée de plein fouet. Réagissant à ce drame, le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean Claude Gaudin, a fait part, vendredi, de «son sentiment d'effroi et de terrible injustice », incitant les automobilistes et piétons à « faire preuve de la prudence au quotidien pour cohabiter sans danger sur la voie publique». Pour sa part, le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, qui s'exprimait sur RTL, a indiqué que le gouvernement avait décidé « que dans une loi qui va venir très prochainement devant le Parlement, lorsque quelqu'un sera pris sans permis, il y aura confiscation immédiate du véhicule. C'est une mesure très lourde mais qui, je pense, aura valeur d'effet sur celles et ceux qui sont tentés de conduire sans permis».