Le vieux bâti continue de faire parler de lui après qu'une femme de 75
ans a été blessée dans un effondrement partiel survenu lundi au 10, rue
Farradji Abdelkader (ex-Montplaisant).
La victime se trouvait dans la cuisine d'un appartement de deux pièces
situé au premier étage lorsque l'incident s'est produit. En une fraction de
seconde, celle-ci a chuté et s'est retrouvée sous les décombres chez ses
voisins du rez-de-chaussée. La cuisine s'est écroulée sur la pièce de
l'appartement du rez-de-chaussée. Un drame que les proches encore sous le choc
n'ont jamais écarté compte tenu de la vétusté des lieux. A l'heure actuelle, la
femme blessée se trouve toujours aux urgences médicales et son état est plus ou
moins sérieux, explique-t-on. Sur place, les dégâts sont importants. La cuisine
a été condamnée et les membres de la famille se retrouvent coincés dans une
seule pièce. Ces derniers ont déjà vécu un incident similaire après qu'une
partie du parquet de la cuisine s'est effondrée. Depuis cette date, l'alerte a
été donnée, mais rien n'a été fait pour venir en aide aux 18 familles de cette
bâtisse coloniale de deux étages. Les sinistrés indiquent qu'une commission a
été dépêchée en mars dernier par la daïra pour recenser les familles qui ont déposé
des dossiers pour l'attribution de logements. Mais, depuis, rien n'a été fait
pour ces familles. Avant-hier, ce sont tous les services concernés qui ont été
dépêchés pour constater de visu les dégâts et transférer la sexagénaire qui se
trouve toujours sous surveillance médicale. Faut-il attendre des drames plus
graves pour que les autorités réagissent, sachant que ces familles avaient tiré
la sonnette d'alarme il y a plusieurs années.
Par ailleurs, une année jour pour
jour, un second effondrement a eu lieu avant-hier vers 23h30 au premier étage
du 15, rue Juba au quartier du foyer oranais à Maraval. Comme la première fois,
aucune victime n'est à déplorer, mais ces effondrements partiels sont perçus
par les 9 familles qu'abrite cette vieille bâtisse comme un signe avant-coureur
d'un sinistre plus important et qui pourrait avoir des répercussions graves sur
les occupants. La famille occupant l'appartement mitoyen, dont la dalle s'est
effondrée le 2 février 2010, a dû couvrir le gouffre par une bâche afin
d'éviter d'être inondée par les eaux pluviales. Pis encore, cette famille,
vivant dans une situation de sinistrée, a reçu la visite d'un huissier pour
demander le versement des loyers impayés à l'OPGI, un montant ne dépassant
guère les 2.500 DA. « Je suis prête à m'acquitter de cette dette, étant donné
qu'auparavant ma situation de locataire ne souffrait d'aucune anomalie.
Toutefois, je tiens à faire valoir mes droits en tant que locataire auprès du
propriétaire, en l'occurrence l'OPGI qui doit me garantir des conditions
d'habitat décentes », a tenu à préciser la mère de famille. Forte de plusieurs constats de la protection civile stipulant
clairement la menace de ruine, la famille sinistrée a pris attache avec les
services du secteur urbain El Mokrani qui lui a signifié que le rapport établi
suite à ce sinistre a été adressé à la wilaya qui demeure la seule institution
à décider d'un éventuel relogement. Cette famille fait partie des trois
copropriétaires, alors que les six autres sont toujours locataires. Chez les
copropriétaires, on estime que leur situation est plus compliquée étant donné
qu'en cas de relogement, pourront-ils bénéficier des indemnités après que
l'assiette aura été récupérée par l'OPGI, le propriétaire officiel ? Une
question qui demeure posée mais qui n'est pas prioritaire étant donné que le
risque d'un effondrement total est imminent.
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Posté Le : 09/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia & SC
Source : www.lequotidien-oran.com