Une femme blessée dans un effondrement à Derb

La série noire des effondrements se prolonge. Au 28, rue El-Asnam, ex-Monthabor, dans le vieux quartier d'Ed-Derb, c'est un autre drame qui vient d'être évité, après l'effondrement partiel survenu dans la nuit de vendredi à samedi, dans un immeuble vétuste de deux étages. Sur place, le constat est déplorable. La moitié de l'immeuble n'existe plus. C'est un vrai miracle de rencontrer des gens y habitant. En effet, les toilettes, ainsi que le grand mur jouxtant deux appartements se sont écroulés faisant une blessée. «Nous dormions, lorsqu'un bruit violent a retenti au deuxième étage ». Pris de peur, les habitants, toujours sous le choc du dernier séisme, se sont vite précipités vers l'extérieur. Une jeune femme voulant fuir à son tour s'est retrouvée coincée sous les décombres. Fort heureusement, sa vie est hors de danger, soulignent les nouveaux sinistrés. Toutefois, à peine l'entrée de l'immeuble franchie de quelques mètres, le spectre de la mort est bien réel. Tout est en ruine. Les murs sont lézardés et les plafonds de l'immeuble se sont entassés, offrant un décor sinistre aux passants. Pour le représentant des 17 familles, cette situation nécessite une intervention urgente des autorités locales car le prochain effondrement risque d'être mortel pour les habitants. Preuve à l'appui, les différents rapports et constats de la Protection civile qui classent l'immeuble comme inhabitable et signalent le danger qu'encourent ces familles. En effet, les conséquences du dernier séisme sont bien visibles, affirment les habitants. Une bonne partie du deuxième étage a disparu et les habitants ont passé la nuit à la belle étoile. L'appel de détresse est lancé, les concernés demandent l'intervention de la commission de wilaya pour déterminer les dégâts et reloger les familles. « Nous avons été recensés mais rien n'est fait, sauf des promesses non respectées », précisent-ils. En signe de mécontentement, les sinistrés ont accroché des banderoles demandant des explications aux élus pour respecter leurs promesses dans la prise en charge du dossier du vieux bâti.