Algérie

Une femme à la tête de Centrafrique



Une femme à la tête de Centrafrique
François Hollande, dont l'opération militaire Sangaris patauge en Centrafrique, avait souhaité voir un obligé de la Françafrique à la tête de la Centrafrique. Son calcul aura-t-il été déjoué puisque c'est la maire de la capitale Bangui, depuis l'arrivée au pouvoir de la rébellion en 2013, qui est sortie de l'urne du Conseil national de transition, le Parlement provisoire. Elle succède à Michel Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier par la France pour son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses, après avoir renversé en mars dernier le régime de François Bozizé, également pilier de la Françafrique. Mme Samba Panza devient ainsi la troisième femme à diriger un Etat en Afrique, après la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, et Joyce Banda au Malawi. Il a fallu tout de même un second tour pour la consacrer. Sa priorité : accorder les anti-balaka (miliciens chrétiens) et les ex-Séléka (combattants musulmans) qui s'entretuent depuis la mise en ?uvre de l'opération militaire française. "À compter de ce jour, je suis la Présidente de tous les Centrafricains sans exclusive et la priorité des priorités est de faire cesser la souffrance des populations, restaurer la sécurité et l'autorité de l'Etat sur tout le territoire", a-t-elle annoncé à la proclamation de sa victoire électorale. La communauté internationale a formulé le v?u que son élection soit une opportunité de relancer le processus de transition dans un pays exsangue par un demi-siècle de néocolonialisme et menacé de génocides. Le président français, qui est parvenu à mobiliser l'UA et l'UE sur la crise en Centrafrique, ancienne colonie française, l'a félicitée, lui assurant que "la France se tient à ses côtés dans cette tâche difficile." Bruxelles a lancé une opération militaire de l'Union européenne en Centrafrique, en appui aux forces africaine et française, avec des soldats dont le nombre pourrait s'élever à 500, qui seraient chargés d'aider à la sécurisation de Bangui. Les pays donateurs se sont, pour leur part, engagés à débloquer près de 500 millions de dollars pour la Centrafrique en 2014. Selon Paris, un mois et demi après le début le 5 décembre de l'opération Sangaris, la situation sécuritaire dans la capitale, où la plupart des soldats français sont stationnés, s'améliore progressivement malgré des explosions de violence localisées. Mais dans un pays très pauvre malgré son potentiel minier et agricole, un déploiement reste très compliqué dans les zones reculées, et les témoignages d'habitants et d'ONG décrivent une situation chaotique et largement hors de contrôle. Outre la pacification, la nouvelle présidente doit remettre une administration totalement paralysée en état de marche et permettre aux centaines de milliers de déplacés de rentrer chez eux pour régler une crise humanitaire qui affecte la moitié des quelques 4,6 millions de Centrafricains.D. B.NomAdresse email




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