Une fatalité Diagnostic

Les enfants naissent toujours petits. Heureusement d'ailleurs, sauf que, depuis quelques décennies, même petits, ils viennent au monde avec des maladies qui n'étaient connues que chez les grandes personnes. Heureusement que ces maladies héritées ou congénitales ne touchent qu'une minorité quoiqu'il semble qu'elle soit en évolution exponentielle, mais il faudrait malgré tout souligner que les enfants peuvent autrement tomber malades comme n'importe quel individu, et que finalement tout peut ne tenir qu'aux mesures préventives que les parents doivent obligatoirement prendre. Or, les temps ont changé et les attitudes avec. Il y a d'abord l'hygiène de vie exceptionnelle d'antan. Malgré leur nature fruste et pour cause le joug colonial, les Algériens avaient la particularité d'une hygiène quasi naturelle et d'une tradition d'éducation tout autant naturelle des enfants mais à la portée ô combien bénéfique ! Si les statistiques étaient consultables, il est incontestable que comparativement à aujourd'hui la mortalité pour cause de maladie serait nettement élevée pour l'enfance actuelle que pour celle d'il y a une soixantaine d'années. Au-delà de l'hygiène de vie elle-même s'insère l'aspect assez complexe des méthodes par lesquelles les couples conçoivent leurs enfants, accompagnent la grossesse et enfin élèvent leurs enfants et auxquelles n'adhèrent forcément pas et à juste titre les grands-parents. Par ailleurs, la médecine en Algérie est encore très tatillonne dès lors qu'il s'agit de pathologies dites pédiatriques qui sont bien loin d'être maîtrisées. Pis, c'est malheureusement parce que leur maîtrise n'est pas évidente que sont multipliés les diagnostics approximatifs et assez souvent mortels dans des cas qui, a posteriori, se sont avérés quasi bénins. Et cette réalité n'empêche pas, néanmoins, les services spécialisés des hôpitaux d'être surchargés d'enfants en attente de subir des interventions chirurgicales parmi les plus sévères.
A. L.