Algérie

Une famille vit dans la rue sans aucun revenu à Tiaret



Une famille vit dans la rue sans aucun revenu à Tiaret
Des représentants de la société civile dans la wilaya de Tiaret ont pris de nouveau attache avec notre rédaction pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation désastreuse d'une famille qui vit la grande précarité. Nos interlocuteurs ont indiqué que la famille en question est dépourvue de logement, elle se rassemble pendant le jour et se sépare en fin de soirée. Chaque membre de famille passe la nuit dans des endroits différents, parfois à la belle étoile.
En effet, les années, les mois et les jours passent et repassent mais la situation sociale de la famille Ben Mouaz reste inchangée, pour ne pas dire qu'elle se dégrade de plus en plus. Selon des représentants de la société civile, les membres de cette famille agonisent dans l'indifférence totale. « Nous avons taper à toute les portes pour aider cette famille mais sans aucun résultat », a indiqué un représentant de la société civile. Ce dernier n'a pas manqué de nous faire savoir que lui-même et ses collègues ont commencé à perdre de l'espoir et ne peuvent rien faire pour cette famille. Alors que les représentants de la société civile continuent à nous expliquer les déboires de cette famille, M. Ben Mouaz a tenu de nous parler lui-même. « Je passe l'appareil du téléphone à Ben Mouaz, il veut parler avec vous SVP », nous a indiqué notre interlocuteur. C'est avec une voix complétement éteinte que M. Ben Mouaz a commencé à nous expliquer sa situation sociale désastreuse ainsi que celle de sa femme et de ses enfants. « Chaque jour, je lève mes mains au ciel pour invoquer « Allah » dans mes prières, je lui demande de nous faire sortir des souffrances de cette vie ou de nous rappeler à lui », a-t-il indiqué, car franchement on vit dans la plus grande misère. Notre interlocuteur a ajouté qu'il n'arrête pas de demander l'aumône à des connaissances pour pouvoir acheter du pain et du lait pour ses enfants. Ce dernier a indiqué qu'il a pris attache avec des associations caritatives, qu'il s'est rendu dans plusieurs mosquées et qu'il a enregistré plusieurs vidéos demandant de l'aide mais en vain. « Moi et ma femme qui est très malade, on se rencontre pendant la journée en compagnie de nos enfants. Nous sommes comme des chiens errants sans refuge car nous n'avons pas « Quatre murs et un toit » pour pouvoir se mettre à l'abri, que ce soit des pluies ou du soleil », nous a-t-il fait savoir. Un reçu d'une demande de logement de Monsieur Ben Mouaz, datée du 14 décembre 2013 sous le n° 2243 nous a été transmise par télécopie à la rédaction du journal. Ce dernier devait ajouter que chaque fin de soirée, il est obligé de disperser les membres de sa famille chez des proches et parfois des amis et des connaissances. Nous avons demandé à notre interlocuteur de louer une maison dans le secteur privé pour regrouper sa famille, il nous a répondu ce qui suit : « Je vous explique que je n'ai pas de quoi acheter une baguette de pain, je suis sans ressource, avec quoi, je vais payer le loyer … ! »
M. Ben Mouaz n'a pas réussi à maitriser ses émotions et à éclater en sanglot. Le représentant de la société civile reprend l'appareil et nous explique que M. Ben Mouaz ne pourrait pas continuer la conversation avec nous. Notre interlocuteur a indiqué que M. Ben Mouaz n'a pas arrêté de faire les « vas-et-vient » entre l'APC, la daïra, la DAS, l'APW et la wilaya mais en vain. En somme, les représentants de la société civile insistent beaucoup sur la presse qui reste selon eux, le seul moyen de faire parvenir les déboires de cette famille aux autorités du pays. De notre côté, nous avons déjà relaté la situation de cette famille dans nos précédentes éditions. Nous n'avons pas manqué également et à titre exclusivement humanitaire à décrocher le téléphone à maintes reprises pour alerter les autorités locales de la wilaya de Tiaret sur le cas de cette famille.
Moncef Redha


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