Une famille expulsée de son logement de fonction en plein hiver

Toute une famille occupe, depuis plus d'un mois, les trottoirs de la rue Beddad Mohamed, venelle perpendiculaire au boulevard Mohamed V, artère principale de la ville de Sidi Bel Abbès.Elle a été expulsée, en plein hiver, d'un logement de fonction qu'elle occupait depuis 1987, et ce en application d'une décision de justice rendue en première instance en faveur de la direction des douanes.
Selon l'occupant du logement, M. Mohamed Harmel, ancien cadre de l'ex-Sonipec, ses déboires administratifs ont commencé avec la dissolution en juin 2006 de la société Mabel (ex-Sonipec) et sa mise en liquidation. «Suite à la dissolution de l'entreprise, j'ai sollicité le holding Leather Industry et le liquidateur de Mabel afin d'obtenir un désistement pour pouvoir introduire une demande d'acquisition dans le cadre de la loi relative à la cession de biens de l'Etat.
Mais il m'a été signifié que le logement ainsi que les locaux de l'usine seront restitués aux domaines de Sidi Bel Abbès et qu'il y a lieu de m'adresser directement à eux», explique-t-il. En effet, les biens que détenaient en jouissance l'entreprise Mabel ont été restitués aux domaines lesquels avaient même dépêché une commission sur les lieux pour établir un procès-verbal de constat et évaluer le montant du logement. «Malheureusement, les domaines de Sidi Bel Abbès ont affecté le site à l'inspection des douanes sans se soucier de ma situation, ni réfléchir à un éventuel recasement.
Mieux encore, je me suis acquitté de toutes les charges locatives auprès de l'OPGI depuis 1987», ajoute-t-il, documents à l'appui. Selon lui, tous les responsables locaux ont été interpellés à l'effet de soustraire sa famille aux rudes conditions dans lesquelles elle vit. En attendant que cette famille soit rétablie dans ses droits, ses membres vivent une situation des plus dramatiques.